Chris_Arclight Hors Ligne Membre Inactif depuis le 25/04/2018 Grade : [Kuriboh] Echanges 100 % (15) Inscrit le 08/10/2013 314 Messages/ 2 Contributions/ 0 Pts | Envoyé par Chris_Arclight le Mercredi 02 Juillet 2014 à 11:05
ATTENTION ! LA SUITE DE CET AVIS PEUT CONTENIR DES SPOILERS
[size=100]J’aime bien la série Zexal. Si, si, je vous jure !
Je sais qu’avec son héros anti-charismatique et la présence à haute dose d’extraterrestres et d’éléments qui sortent du cadre d’une série Yu-Gi-Oh ! classique, beaucoup ne l’aiment pas, mais c’est bien le fait que le jeu reprenne la série qui m’a poussé à l’acheter.
Nous sommes donc allés le commander, avec un ami, chez une chaîne de magasins très peu connue « Minuscule Manie ».
Au premier lancement du jeu, quelle ne fut pas notre surprise de voir, sur le bureau même de la console, un effet 3D pour illustrer le jeu. Possesseurs, tous deux, de Nintendo 2DS, nous voilà bien faits.
Mais trêve d’interlude, passons directement au jeu.
Il est tout d’abord à noter que le jeu ne fait pas partie de la licence « World Championship » qui avait fait le succès de la série sur console portable. World Duel Carnival s’inspire essentiellement du système des Tag Force de la console concurrente.
Au premier lancement du jeu, on vous posera deux questions :
La première, classique, « connaissez-vous les règles de base ? »
Votre réponse servira à régler le jeu en facile ou en moyen, et à activer ou non les conseils et indications au cours du duel sur les règles du jeu.
La seconde, plus surprenant, « avez-vous confiance en vos compétences de duelliste ? »
Me disant que le jeu était adapté à tous types de joueurs comme l’étaient les autres jeux Yu-Gi-Oh ! avant lui (sauf Forbidden Memories sur PS1, parce que le développeur de ce jeu était Satan en personne), je réponds oui.
« Félicitations, la difficulté a été réglée sur Champion du Duel ! »
Il ne me fallut guère de temps pour comprendre que c’était le mode Hard, et que j’allais galérer comme j’adore galérer sur des Dongeon Crawler (big up aux joueurs d’Etrian Odyssey qui savent ce que je ressens).
J’arrive donc sur le menu du jeu. Au moins, on ne peut pas se planter, c’est diablement simple :
Histoire / Duel Libre / Options / Sauvegarde
L’Histoire permet d’incarner 11 personnages de la première saison de Yu-Gi-Oh ! Zexal, et un 12e, Konami-Kun, dont je ne peux vous révéler la nature puisque je ne l’ai moi-même pas débloqué.
Le problème de ce mode histoire, c’est sa répétitivité. Pour parvenir à la fin, vous devrez battre 9 duellistes, et vous qualifier pour les 3 derniers matchs du World Duel Carnival organisé par M. Heartland dans la saison 1. Tout ça entrecoupé de petits en-quarts scénaristiques pour faire croire que c’est intéressant, mais le principe restera toujours le même.
Un bon point néanmoins, les cartes disponibles pour créer votre Deck, en mode histoire, sont relatives à celle correspondant à votre personnage. Par exemple, Dr. Faker aura, de base, un Deck basé sur N°53 et N°92. MAIS, pour les decks vraiment trop durs à jouer, comme celui-ci, vous pourrez monter un Deck de « secours » plus proche du méta. Pour Yuma, ce sera Lightsworn, pour Faker, ce sera Dark World, etc… MAIS ces decks ont quand même des restrictions, des cartes manquantes, pour vous pousser à jouer, en priorité, les jeux d’anime.
Et c’est là que mon délire personnel a commencé. Tout d’abord, il est nécessaire de se souvenir que la ban est celle de Septembre 2013. Un patch de mise à jour sera certainement téléchargeable, contenant aussi les cartes des dernières extensions (disponibles de base jusqu’à Spectres de l’Ombre), mais pour le moment, nous sommes dans un format avec deux Trappe sans Fond, Hommage Torrentiel, un Jugement Solennel, etc…
J’ai commencé avec l’aventure de Kaito. J’ai dit Kaito ? Nooooooon, Kite, évidemment, put*** de VF. Je me suis donc retrouvé avec un deck Photon, certes un peu bancal de base, mais améliorable assez facilement. Une fois une version plus solide montée, j’attaque donc enfin le mode histoire.
Et là, c’est le drame.
L’IA est bonne. Trop bonne même. Beaucoup d’adversaires jouent du méta, et il n’est pas rare de jouer contre Mermail, Prophétie, Constellar, Evilswarm, Fire Fist et j’en passe. Avec un deck Photon, c’est DUR. TRÈS DUR. Même Yuma, qu’on affronte dans les duels imposés par la storyline, avec son deck Utopie, m’a collé une trampe avant que j’ai eu le temps de me rendre compte de ce qui m’arrivait.
Avec le temps, on y arrive, mais ne vous attendez pas à de la difficulté de World Championship, sinon vous allez être pris de court. Pour ceux dont le méta n’est pas la passion, je vous rassure, il y a aussi nombre de decks originaux, comme Super Defense Robo, ou un deck basé sur Pile ou Face feat. Numéro 7, et j’en passe.
Concernant le mode Duel Libre, contrairement au mode histoire, toutes les cartes sont disponibles de base. A vous les decks de votre choix ! Il n’existe pas de moyen de progression dans la possession de cartes. C’est dommage, car du coup le jeu, ben… Manque d’enjeu, on enchaîne les duels sans vraiment d’intérêt. Par contre, le nombre d’adversaires est foutrement varié, on trouve beaucoup de personnages de l’anime, dont même certains qui n’ont pas de decks de base dans l’anime qu’on peut ici affronter, comme la grand-mère de Yuma, mais aussi des personnages exclusifs au jeu.
Le niveau de réglages est sommaire. On peut régler le duel à 4000 ou 8000 points de vie, la musique du duel, les sleeves de votre deck et le playmat.
C’est sympa, mais on aurait apprécié des options plus « détendues » comme des Tag Duel, des Turbo Duel en mode 5D’s, etc…
Les duels sont bien faits, clairement, on trouve un système à la World Championship, les cinématiques d’invocation en moins. Par contre, en mode histoire, ou si vous affrontez un personnage de la série, vous aurez souvent droit aux « Summon Chant » qui sont vraiment bien traduites, et pourront vraiment vous donner un sentiment de puissance et d’epicness. On trouve aussi une cinématique pour les Invocations Xyz, et une autre pour l’invocation de Numbers / Chaos Numbers. C’est une bonne idée.
Un rapide point sur les musiques : Malheureusement, ce ne sont pas celles de l’OST original. Par contre, on sent un effort pour coller à l’ambiance, et on retrouve de nombreux accords des musiques de la série, qui sont vraiment les meilleures de tous les anime Yu-Gi-Oh !, de mon point de vue au moins.
Je pense qu’il est temps d’apporter une conclusion sur ce jeu.
Yu-Gi-Oh ! World Duel Carnival est un excellent simulateur, les passionnés de duels cohérents et acharnés y trouveront certainement leur compte. Pour ça, ça vaut bien ses 40 euros en magasin.
Par contre, les amateurs de la série seront surement déçus. On trouve de nombreux rapprochements, mais on regrette que le jeu s’arrête dès la fin de la saison 1 alors que les empereurs de Barian sont présents dans le jeu. J’ignore s’il en est de même avec la campagne d’Alit, présent dans le mode histoire. Le jeu est trop restreint, pas assez libéré et fou comme l’étaient les World Championship à l’époque, et s’adresse essentiellement à un public de connaisseurs du jeu. Cela dit, la présence de plusieurs modes de difficulté est intéressante, pour adapter les niveaux de l’IA à ceux des joueurs.
Enfin.
Le plus grave, à mon sens. Conformément aux Tag Force, ce jeu ne comporte NI MODE DEUX JOUEURS, NI MODE ONLINE. Et ça, pour un jeu de Duel, c’est une erreur impardonnable.
Si je devais noter ce jeu, ce serait certainement d’un 13/20, il est bon, mais mérite d’être encore perfectible, parce qu’on a l’impression de jouer à une grosse démo.[/size]
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