[Fic YGO] Tome II : Menace Temporelle

Chapitre 18 :
La bataille de Lucis.

C’est Lucas qui vit le bateau en premier, alors que le soleil commençait à se lever. Il fit part de ses observations à Eric, son collègue de garde, le tirant de son sommeil. La nuit avait été longue pour les deux gardes qui gardaient la porte navale ouest de Lucis. Leur nouveau souverain, Enishi, avait été très clair dans ses instructions : ne laisser entrer personne qui leur soit inconnu, uniquement leurs hommes en provenance de Satelles.
Et le bateau qui arrivait portait justement le pavillon noir, symbole des Six.

« Aide-moi à ouvrir la herse !
- Mouais… Attends quelle heure est-il ?
- Le soleil se lève. On ouvre la herse, on la referme et notre tour de garde est fini.
- Hmm…, fit Eric émergeant finalement de son sommeil, bonne nouvelle. »

Lorsque le bateau arriva au niveau de l’entrée de la ville, la herse était levée. Il entra lentement et poursuivit sa route jusqu’au port, là où il se ferait contrôler.



* * * * * * * * * * * * * * *


Tout s’était impeccablement bien passé. Jusqu’à présent le plan de Freed se déroulait sans aucun pépin.
Le plus délicat restait cependant à venir.
Les deux personnes chargées de vérifier les identités des personnes arrivant en ville étaient postées sur le quai.
Le bateau s’arrêta enfin, et ses occupants en descendirent.
Le contrôle de routine commença. Freed, derrière son déguisement de chef de la section 44, régiment D, indiqua son lieu de provenance, et ce pourquoi il était là.
Cela correspondait aux attentes des deux contrôleurs qui les laissèrent passer sans problème.

Freed, ses hommes, Antoine et ses amis ne prononcèrent pas un mot et marchèrent calmement en direction de l’entrée Est de Lucis. Du moins, jusqu’à ce que des cris retentissent de L’Ouest, et que des voix crient des ordres de défense dans tous les sens. Lucis était attaquée par la porte terrestre Ouest. La diversion commençait. Des hommes des Six sortaient des maisons situées à droite et à gauche, récupéraient des armes – surtout des arcs et des flèches comme le constata Antoine – et se dirigeaient au niveau de la provenance de la voix, un peu plus derrière le groupe infiltré.

« Maintenant ! Courrez ! ordonna Freed. »

Ils remontèrent tous à cheval et se fendirent parmi la foule au galop, en sens inverse, en direction de la porte Est, maintenant délaissée d’hommes.
Quelques personnes tentèrent de les en empêcher mais un coup d’épée à bout portant bien placé suffisait à les calmer pour une durée infinie.
Ce petit jeu leur permit malheureusement de se faire repérer. Certains hommes des Six faisaient demi tour dans leur direction, et ceux qui étaient censé se rendre à l’Ouest formaient des barrages humains sur leur route pour les encercler.
C’est à présent qu’il fallait jouer avec la ville et ses ruelles. Freed tourna à gauche, puis à droite, et répéta ce manège afin de distancer les hommes des Six. Le Général, grâce à son enfance, connaissait Lucis et ses recoins par cœur. Les assaillants du petit groupe d’infiltrés, provenant de toute la région, ne connaissaient pas Lucis et se retrouvèrent rapidement perdus au milieu du dédale des rues de la capitale. Enfin, Freed sortit et arriva juste devant la porte Est. Un petit problème se présenta à eux. Une cinquantaine d’hommes se tenait face à eux, bien déterminés à ne pas les laisser passer. Freed n’eût pas besoin de prononcer un seul mot. Ses hommes fondirent sur leurs opposants à pieds et entamèrent le combat. Au milieu de ce fracas d’épées et de bouclier, Freed parvint à glisser ces quelques mots à Antoine :

« Prends Alexia, Kinn et Hector avec toi et allez ouvrir la porte ! Vite ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait, Antoine repéra rapidement ses amis, et leur fit signe de le suivre. Ils grimpèrent les marches et arrivèrent enfin à six mètres du sol. Ils découvrirent et comprirent rapidement le système d’engrenages permettant l’ouverture de la porte. Ils commencèrent à l’ouvrir avec de grandes difficultés.
En bas, la bataille se poursuivait, et fort heureusement elle allait être remportée par Freed et ses hommes. La porte s’ouvrit enfin. Freed tira une flèche enflammée dans les airs, signal indiquant aux 48000 autres hommes que la voie était libre.

Le bruit des chevaux au galop s’entendit d’assez loin. Mais le bruit devint de plus en plus fort rapidement, et cela, mêlé aux hurlements des attaquants et des défenseurs, devint vite insupportable.

C’est dans cette optique qu’Antoine, Alexia, Kinn, Hector, Freed et ses cinquante cavaliers laissèrent la place aux nouveaux arrivants avant de s’enfoncer à nouveau dans les ruelles de Lucis.

« Où allons-nous ? demanda Antoine.
- Au temple bien sûr !
- Nous n’allons pas d’abord récupérer les Pierres Sacrées du Grand Maître ?
- Inutile, il sera au temple bien avant nous et nous y attendra.
- Donc on fonce droit dans un piège ?
- En quelque sorte… mais nous allons l’éviter d’une bien belle manière. »

Après plusieurs changements de direction dans les rues et ruelles de Lucis, ils atteignirent une place avec une fontaine au milieu. L’eau jaillissait encore de la fontaine, et offrait une image agréable avec les petites maisons moyenâgeuses derrière lesquelles commençait une série d’escaliers, menant vers le sommet de la ville et par conséquent le Palais.
Derrière eux c’était le chaos, la mort, la souffrance, tant de mots qui n’auraient pas dû exister. Les soldats s’entretuaient les uns les autres, ne sachant pas où se trouvait le Bien, et où était le Mal.
Ils allaient monter les marches lorsqu’une soixantaine d’ennemis arrivèrent de là où ils venaient. Les hommes de Freed entamèrent le combat, alors que leur Général, Antoine et ses amis décampaient en direction des marches. Des cris effroyables retentissaient derrière eux, leur laissant imaginer la mort atroce d’un homme, ennemi ou allié.
Ils entreprirent de monter. Mais leur ascension ne dura qu’une trentaine de marches. Cinq formes noires surgirent soudain devant eux, tombant des toits de la ville, les encerclant au milieu de la ruelle.

« Les Six ! dit soudainement Freed, comprenant dans quel pétrin ils étaient.
- Tiens tiens, ne seraient-ce pas nos fameux résistants ? Le grand Général Freed, les futuristes Antoine et Alexia, et les démunis Kinn et Hector ? entama Irou.
- Nous n’allons pas y aller par quatre chemins, annonça Zanji. Soit vous nous donner gentiment votre Pierre, soit nous la prenons par la force.
- Et vous croyez que nous allons vous la donner comme cela !? cria Antoine.
- En effet… »

Un sifflement perça l’air et un « Tchak » se fit entendre. Puis un cri horrible, du sang, une personne à terre. Kinn venait de recevoir une flèche en plein visage. Hector hurla et se précipita vers lui pour tenter un vain sauvetage, mais une deuxième flèche, surgissant de derrière Kamon, Yariza et Ninashi le toucha mortellement également.

« Oups… on dirait bien que vous avez une erreur de comptage mon Général, annonça une voix en provenance de derrière le groupe de Samouraï. »

Yaichi apparut au milieu de Zanji et d’Irou.

« Voilà le Sixième, plaisanta Ninashi.
- Bande de salauds ! hurla Freed. Vous ne vous en tirerez pas comme ça !
- Oh ! Que vont-ils nous faire ? Nous ne sommes qu’un, deux, trois, quatre, cinq… oh ! Six contre trois, se moqua Yariza.
- Sept maintenant annonça une voix provenant de derrière Antoine.
- Mais qu’est-ce que… ?! Ah ! »

Antoine venait de recevoir un coup bas et se pliait de douleur. Chambellan avait surgit de derrière lui, et l’avait attaqué par surprise.

« Vous ne faites vraiment que des coups en traître ! réussit à lâcher Antoine.
- Non, ça c’est ce que j’appelle un coup en traître, annonça Chambellan en brandissant devant eux la Pierre Sacrée de l’Eau.
- Mais… comment ?
- Tu as encore beaucoup à apprendre. Mais permets-tu, un Légendaire Dragon nous attends, dit Chambellan en esquissant un sourire. Oh, Kamon, pourrais-tu nous arranger un petit quelque chose pour ses braves infiltrés et défenseur de bonne cause ?
- Bien sûr… »

Chambellan courut en direction de ses six compagnons, puis une énorme explosion retentit, faisant s’écrouler les maisons alentours, coinçant ainsi Antoine, Alexia et Freed, et offrant une fuite spectaculaire aux Six et à Chambellan.
Un épais nuage de poussière empêchait Antoine, souffrant encore de son coup reçu, d’y voir clair autour de lui. Il sentit une main l’agripper et le tirer. Cette étrange sensation lui était connue, il avait déjà l’impression d’avoir vécu ce moment. Il se laissa faire. Il n’arriva pas à garder les yeux ouverts, et laissa ses paupières tomber lourdement devant ses yeux.

Lorsqu’il rouvrit enfin ses yeux bleus, la première chose qu’il vit fut une éblouissante lumière, l’aveuglant temporairement. Le temps de se faire à cette nouvelle luminosité et il apercevait quelqu’un de bien connu devant lui.
Néo-Parshath se tenait devant lui.
Il eût premièrement peur. Il ne comprenait pas. Mille et une questions lui venait en tête. Il n’était pas censé être Néo-Parshath ? Si. Mais alors comment cela se pouvait-il ? Lui avait-on tout dit sur lui ?
Autre détail inquiétant : il ne voyait plus Freed, seulement Alexia. Ou était passé le Général ?
Néo-Parshath prit la parole dans le but de rassurer Antoine.

« Ne t’inquiètes pas. Je sais ce que tu ressens.
- Mais je… comment… c’est…
- Chut… ferme les yeux, tu vas tout comprendre. »

Antoine s’exécuta. Et il vit tout.

Chapitre 19 :
Son véritable passé.


« Antoine fais attention quand même, d’accord ?
- Oui maman ! Promis ! »

Et le petit garçon de 6 ans qu’était Antoine courut, courut, et courut encore et encore. Personne n’aurait su dire quand il allait s’arrêter. D’ailleurs, personne ne savait si il allait s’arrêter. La réponse est tout simplement qu’il ne s’est pas arrêté. La chute fut longue, glaciale et sombre. Antoine vit les six premières années de sa vie défiler devant ses yeux à une vitesse affolante : son premier jour d’école, sa première glace, sa première fois sans les petites roulettes, son premier train électrique comme cadeau de Noël... Tant de bons souvenirs pour une petite vie qui allait s’arrêter une fois arriver en bas. Une vie qui aura été trop courte diront certains. Une vie innocente sacrifiée lâchement par Dame Nature. La descente semblait interminable. Etait-ce une descente aux Enfers ? Antoine était-il déjà mort ? Lui-même ne le savait pas. Personne ne le savait, parce que personne n’était là. Seul. Antoine était seul dans ce difficile moment de la vie qu’est la mort. Certains oseront sans doute une petite réplique comique du genre : « On garde toujours le meilleur pour la fin » ou encore « Tu vas tomber de haut ». Mais ces répliques, Antoine ne voulait pas y penser, il les vivait et aurait préféré ne jamais les vivre. Envahi par la joie et la peur, son corps était comme séparé en deux, partagé entre le Bien et le Mal. Antoine hurlait, ou peut-être pas. Il n’avait plus vraiment de sensations. Comment ? Pourquoi ? Tant de questions ! Aurait-il un jour les réponses ? Y avait-il des réponses ? Que se passerait-il après ? Y aurait-il un après ? Penserait-il encore ? Pourrait-il…

« Splatch ! »

Ca y est. Antoine était mort. Enfin pas vraiment. Une forme lumineuse, indescriptible le tenait dans ses bras. Etait-ce sa mère ? Ou bien son père ? Quelqu’un qu’il connaissait ? Il ne le savait pas. Il ne distinguait pas très bien la forme qui le tenait. Il n’était même pas sûr de voir réellement. C’est ça ! Peut-être que tout cela n’était qu’un rêve et qu’il allait se réveiller ! Allez Antoine, pense à quelque chose de bien, d’heureux ! Ferme les yeux, et rouvre-les, tu seras de retour sur la plage en train de faire ton superbe château de sable !
Non. Rien. Il ne rêvait apparemment pas. Il avait envie de pleurer. Il avait envie que tout s’arrête. Mais rien ne peut s’arrêter. Il y a toujours quelque chose qui se passe, qui fonctionne, qui vit. Vivait-il encore ? Oui. Il le sentait. Il sentait son corps envahi par une nouvelle force. Un peu comme le super héros qu’il voyait à la télévision à qui on accordait de supers pouvoirs. Etait-ce la forme lumineuse qui lui donnait ? Avec sa main sur son front et ses paroles incompréhensibles ?
Enfin elles n’étaient plus vraiment incompréhensibles. Antoine comprenait ce que lui racontait la forme lumineuse ! Etait-ce dû aux pouvoirs qu’elle lui transférait ?

« … Antoine, tu seras l’Elu. Le Juste Milieu entre les deux entités que forment le Bien et le Mal, l’Espace et le Temps. Toi seul aura le pouvoir d’empêcher l’inéluctable. Je serais là pour t’aider quand tu te sentiras en difficulté, quand tes sentiments prendront le dessus sur le reste, quand tu te poseras des questions qui n’aurait pas dû être, que tu repenseras à cet instant de ta vie, cet instant que tu ne comprends pas, dont tu ne te souviendras plus au fur et à mesure que le Temps passera. Tu portes à présent un lourd secret sur toi. Conserve le, et fais-en bon usage. A bientôt, je l’espère… »

Puis l’intense flash blanc. Court. Douloureux et plaisant. Ce flash qui nous signifie que l’on quitte cet endroit, que l’on va en rejoindre un autre… ou pas. Non. Antoine était sûr qu’il allait revenir à la réalité.

Soudain, une sensation de froid l’envahit. Il tremblait. Il avait froid. Il pleuvait. Puis, un éclair qui perce le ciel et qui nous permet, pendant deux secondes tout au plus, de tout voir. Antoine la vit. La forme blanche était devant lui. Elle avait l’air souffrante. Que s’était-il passé pour qu’elle soit dans cet état ? Il distingua une épée, à droite de la forme. L’Epée tourna. Et il aperçut un nouvel élément de la forme lumineuse. Son visage. Un visage d’ange. Un visage auquel on rêve, duquel on ignore jusqu’à l’existence. Il ne peut exister tellement il est parfait, rassurant. Sa vision peut balayer tous les problèmes, résoudre tous ces derniers, apporter toutes les réponses à vos questions. Après le visage, le reste du corps apparut aux yeux d’Antoine. Un visage d’être céleste, comme il en voit dans les Mangas qu’il lit. Un corps fort et plumé par endroit. La forme savait-elle voler ?

Antoine ouvrit la bouche. Il voulait poser des questions. Aucun son ne sortit cependant de sa bouche. Il ne savait que dire. Il ne savait pas exprimer ce qu’il voyait. Personne ne saurait l’exprimer.

La forme s’approcha d’Antoine. Ecarta ses mains. Deux spirales lumineuses apparurent. La première, plus proche de la main droite de la forme, représentait un autre endroit, très lumineux. Une plage sûrement : on pouvait distinguer la mer, le Soleil, la plage… et plus étrange, on entendait quelque chose. Des paroles ? Oui, mais pas des paroles humaines, des paroles qu’Antoine ne comprenait pas. Antoine préféra porter son regard sur la deuxième spirale. Etait-ce la peur des voix inconnues qui lui avait fait si rapidement changé d’avis ? Pourtant l’endroit avait l’air agréable.
La deuxième sphère était nettement moins accueillante. A l’inverse de la première, elle était sombre et on ne distinguait rien de précis. Cependant, on n’entendait rien.

Que devait-il faire ? Fallait-il qu’il choisisse une des deux sphères ? Si oui, comment ?
Soudain, les deux sphères changèrent radicalement.
La première, la plus accueillante, fut remplacée par un visage. Le visage de la forme lumineuse, de l’Ange qui tenait les deux sphères.
La deuxième avait été remplacée par le visage d’une personne qu’Antoine ne connaissait pas. Un soldat apparemment. Cheveux longs et blonds, armure, air astucieux. Une quantité affolante d’éléments rassurants et positifs, qui venaient contraster avec l’image précédente de la sphère.

Enfin, Antoine réussi à prendre la parole.

« Qu’est-ce que cela signifie ? Et qui es-tu ?
- Je ne peux t’expliquer l’exacte signification de ce que tu vois. Sur cette spirale, à ta gauche, c’est moi. Dans la seconde spirale, c’est également moi.
- Comment cela ? Ce n’est pas vous ! Ce sont des personnes différentes !
- Ce qu’il faut que tu comprennes absolument, c’est que ces deux êtres ne forment qu’un. Selon les circonstances, je change. Dans la sphère à gauche, c’est l’époque d’où tu viens, dans celle de droite, c’est une époque antérieure.
- Vous voulez dire qu’il y a plusieurs époques ?
- En effet, je me trouve dans différentes époques, différents espaces temps à la fois.
- C’est assez… bizarre.
- Je ne te demande pas de comprendre cela. Malheureusement tu ne le comprendras que trop bien beaucoup plus tard. Essaye seulement de te souvenir que ces deux personnes ne forment qu’une. D’accord ?
- D’accord monsieur… monsieur comment ?
- Néo-Parshath, ou Freed.
- D’accord. Mais j’ai une question…
- Chut. Ferme les yeux. »

Le Antoine de cette époque ferma les yeux. Puis, à nouveau le flash lumineux réapparut, indicateur d’une nouvelle destination. Mais cette fois-ci Antoine la connaissait très bien.

Antoine avait froid. Il était trempé. C’était le noir complet autour de lui. Il ne se souvenait plus de rien. Il avait juste couru vers l’eau, avait commencé à nager. A partir de là, c’était le véritable trou noir.
Quand il rouvrit les yeux, c’est la voix de sa mère qu’il entendit en premier.

« Merci beaucoup ! Encore un peu plus et il se noyait ! Oh ! Antoine ! Ca va mieux mon chou ?
- Je vais très bien maman. »

Apparemment, personne n’avait aperçut l’auréole qui été apparue au-dessus de la tête d’Antoine. Après tout, peut-être n’y en avait-il pas ? En fait, personne ne le sait.




Antoine rouvrit les yeux. Il avait fini de « tout voir ».
Il regarda fixement Néo-Parshath qui se situait devant Lucis en flamme, et à la gauche d’Alexia endormie.

« J’ai vraiment vécu tout cela ?
- Oui.
- Si j’ai bien compris à chaque fois que je vous vois, je ne m’en souviens plus après ?
- En effet.
- Mais alors, comment se fait-il que je me sois souvenu de vous aujourd’hui ? Car je vous ai vu pour la dernière fois à l’Académie avec Destus. Et je m’en souviens parfaitement.
- Je suppose que l’écart de temps n’était pas suffisant.
- Et… et pourquoi moi ? Allais-je vraiment mourir ce jour-là ?
- C’est là que ça devient compliqué Antoine. Je ne te demande pas de comprendre.
- Vous avez déjà dit ça autrefois.
- C’est comme ça et c’est tout. Cela ne pouvait être autrement. L’Elu ne pouvait être que toi.
- Inutile que j’insiste là-dessus alors ?
- Inutile.
- Et… comment dire… suis-je… euh… mort ?
- Non, rassure-toi, lui répondit Néo-Parshath en souriant, tu es bel et bien vivant. Tu as seulement failli te noyer. Tu t’es évanoui, et tout cela s’est passé, comment dire… dans ta tête si tu veux.
- Je vois. Donc là, actuellement je rêve ?
- Non. Ce que tu vois est bel et bien réel.
- Il faut donc que j’empêche le Grand Maître de réveiller le Grand Dragon Sacré ?
- Oui. Car tu es l’Elu.
- On refait équipe Néo-Parshath ?
- Nous avons toujours fait équipe dans cette époque, souviens-toi.
- … exact Freed, répondit Antoine en souriant. »