kerberos Hors Ligne Membre Inactif depuis le 05/08/2012 Grade : [Kuriboh] Echanges 100 % (9) Inscrit le 13/04/2005 553 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts | Envoyé par kerberos le Vendredi 11 Septembre 2009 à 23:40
Saison 1
Je m’appelle : William Koener, et il m'est arrivé une mauvaise aventure. En allant dans une brocante, j'ai acheté un échiquier. Mais il n'est pas comme les autres, chaque coup, chaque pièce, chaque case ouvre un portail menant à des univers parallèles et fantaisistes. En présentant ce jeu à mon meilleur ami, je l’ai perdu dans l’un de ces mondes. Il faut que je le retrouve ! Et pour ça, il me faut finir le jeu, mais la partie est loin de toucher à sa fin…
Episode 1/7 - (e4) Le village sans adultes
Personnages ayant apparus :
principaux : William Koener / Jimmy Wendell
Episode 2/7 - (e5) Coupez le nez de Pinocchio
Personnages ayant apparus :
principaux : William Koener / Rose Sorent
secondaires : Jimmy Wendell / Mme Wengdell
Episode 3/7 - (Fc4) Le mal du bien
Personnages ayant apparus :
principaux : William Koener / Rose Sorent / Ackles Mermann
secondaires : Mme Wengdell / Jimmy Wendell
Episode 4/7 - ???
Personnages ayant apparus :
principaux : William Koener / ??? / ???
Episode 5/7 - ???
Personnages ayant apparus :
principaux : William Koener / ??? / ???
secondaires : Jimmy Wendell / ???
Episode 6/7 - ???
Personnages ayant apparus :
principaux : William Koener / ??? / ???
secondaires : Jimmy Wendell / ???
Episode 7/7 - ???
Personnages ayant apparus :
principaux : William Koener / ??? / ???
secondaires : Jimmy Wendell
Episode 1 - e4 : Le village sans adultes
Chapitre I - Ouverture
Salut, Je m'appelle William Koener, j'ai 15 ans et demie et je suis en seconde.
- J'suis rentré ! dit un jeune garçon à l'entrée.
Ca, c'est moi ! Je viens de rentrer de cours, voyez ma tête ? Elle a l'air ringarde... Mais bon, c'est pas ça le plus important ! Il m'est arrivé une chose formidable, et je vais vous laisser voir ce qu'il s'est passé à partir du moment où ma vie a basculée, de CE moment.
Après avoir refermé la porte, William se dirigea vers le salon, où il retrouva ses parents et sa soeur.
- Chéri ! appela la mère. Tu as passé une bonne journée ?
- Oui maman ! répondit William.
Bon, elle, c'est ma mère ! Elle est très maman poule... Quand à mon père, n'en parlons pas, d'ailleurs il n'est pas super manuel quand il s'agit de travaux ! Ma soeur, elle est en jour de congé... C'est rare qu'on la voit chez moi, elle travaille à plein temps, ouais, vous la croyez jeune, mais elle a plus de 20 ans ! Si seulement on n'était pas contrôlés par des adultes... on serait plus libre !
William se dirigea vers un vieillard affalé dans le canapé du salon, ouvrit son sac, puis sortit un échiquier.
- Regardes papy ce que j'ai acheté dans la nouvelle brocante !
Oui, j'ai aussi mon grand-père qui vit chez moi... Plus on est de fous, plus on rit ! Comme le dit le dicton !
Le vieil homme se donna un peu de mal à se tourner vers William et contempla l'objet en question.
- Oh, tu as acheté un jeu.
- Oui, mais pas n'importe lequel ! C'est le jeu d'échecs ! précisa William. Un jeu qui fait travailler la réflexion, pour développer des stratégies. Et comme je sais que tu es fin stratège, j'ai pensé que ce jeu pourrait te plaire. Je pourrais t'apprendre à jouer demain !
- Ma foi, c'est intéressant... dit son grand-père.
La sonnerie de l'entrée retentit, et William se précipita vers la porte, l'échiquier dans ses mains.
- Maman, Jimmy est là ! cria William tout en ouvrant la porte.
- Lut Will ! salua Jimmy.
- T'es en avance dis-donc ! s'exclama William.
Lui, c'est mon meilleur ami : Jimmy Wendell ! On se connaît depuis la primaire, et jamais une seule fois on s'est disputé ! Impressionnant non ? Et dire que les "meilleures amis" qu'on voit à l'écran TV se disputent souvent pour des histoires de coeur ou... des problèmes pour filles...
- Je sais, mais là, les tensions chez moi étaient fortes, alors j'ai préféré sortir prendre l'air plus tôt ! J'espère que ça ne te poses pas de problèmes ? demanda Jimmy.
- Non, non, d'ailleurs, justement, on va en profiter pour jouer à ma merveille !
William montra alors l'échiquier, d'un bois très solide, mais assez ancien.
- C'est un damier qui date de je ne sais pas quand, c'truc !
- J'l'ai acheté à la nouvelle brocante du coin. Quand j'ai voulu l'acheter, elle m'a précisé que ça l'arrangeait un peu parce qu'elle avait déjà eu beaucoup de soucis comme ça ! Ne me demandes pas quels problèmes elle a eu, en tout cas sûr, elle me l'a offert gratuitement ! s'excita William.
- Donc, tu ne l'as pas acheté ! en déduit Jimmy.
- Ouais, mais un truc gratos ancien et rare, on en trouve pas tout les jours de ces machins là ! De toutes façons, ça pourra m'occuper avec mon grand-père... Il s'ennuie à mort à regarder la télévision ! Au moins, ça lui changera les idées !
- J'veux bien, mais j'sais pas jouer aux échecs, moi !
- Moi si, allez viens, si tu veux j'te montre comment jouer ! proposa William.
Les deux garçons s'installèrent ainsi dans la chambre, et William se mit à sortir les pièces de l'échiquier.
- En début de partie, chacun des joueurs dispose d'une armée de pions, positionnés comme ceci ! expliqua William tout en déposant les pièces deux à deux.
Après avoir disposé toutes les 32 pièces, William pointa du doigt un des pions du côté des blancs.
- Ca, c'est un pion ! Il y en a huit de chaque côté du terrain, ce sont les plus faibles, car ils ne font qu'avancer et ne peuvent attaquer qu'en diagonale : d'une case. Mais, dans un premier coup, il est toujours possible, et uniquement en premier coup du pion, d'avancer de deux cases au lieu d'une, comme ceci !
A ce moment, William avança le pion blanc du centre de la colonne E de deux cases.
- Et...
Soudain, un grondement sourd se fit entendre.
Voilà, c'est là que tout a commencé ! Ce bruit, c'est le gong de départ de la partie, et de la lutte qui va s'en suivre :
- Ton père s'est mit aux travaux d'intérieur ? demanda Jimmy.
- Maman ? Qu'est-ce qui s'est passé ? appella William.
Pas de réponse, du coup, William se leva et sortit de sa chambre.
- Attends là, j'vais voir en bas ! dit-il.
Pendant l'absence de William, Jimmy tenta alors de regarder les pièces une à une, et voulut soulever une de ses pièces noires : en vain. Perplexe, il tenta de bouger toutes les pièces, mais sans résultat, comme si les pièces étaient aussi lourdes qu'une statue de marbre qu'on voit dans les parcs.
- William ? Tu peux venir une seconde ? Appella Jimmy. Y a un truc pas net là !
On entendit alors des pas gravir les marches de l'escalier à grande vitesse, William accourut devant la porte de sa chambre :
- Ma famille a disparue ! Il faut qu'tu voies ça !
- Hein ? Mais...
William se mit à redescendre les escaliers, échappant à la vue de Jimmy.
- Mais attends !
Jimmy descendit les escaliers, et rejoignit son ami. William avait raison, les meubles étaient là, mais tout le reste de la famille avait disparue.
- Mais c'est pas possible ! Ils peuvent pas disparaître comme ça sans crier ni... On devrait appeler la police ! conseilla Jimmy.
Mais William accourut vers la porte d'entrée et l'ouvrit : dehors, il n'y avait ni rues, ni maisons, ni routes, ni trottoirs. En revanche, il y avait plein de jeunes près des tables. William et Jimmy explorèrent alors les alentours, comme s'ils ne connaissèrent point le lieu.
- C'est bizarre... C'était pas comme ça quand je suis venu ! Il n'y avait pas de travaux non plus ! Et sont passés où tes voisins ? s'étonna Jimmy.
Les deux enfants se dirigèrent vers le groupe d'adolescents.
- Désolé, y a plus d'places vieux ! On est au complet. Faudra attendre ! dit l'un d'eux qui semblait diriger une bande.
- M'enfin, qu'est-ce qu'il a de plus que moi ? s'énerva un autre.
- Euh... Excusez-moi ! intervint timidement William.
- Je reviendrais ! cria-t-il avant de s'en aller.
- Vous v'nez d'où ? demanda la jeune fille.
- Euh... C'est justement la question qu'on souhaitait vous poser, parce que nous venons de cette...
William se retourna et pointa des arbres.
- M...Mais... C'est pas normal, notre maison était là, y a à peine quelques secondes ! s'étonna William.
- Vous venez d'la forêt ? demanda l'un d'eux. C'est une blague ! Y a jamais eu plus loin que la forêt qui nous sépare de la falaise ! Et en plus, personne n'ose franchir la barrière !
- Une forêt ? Quelle forêt ? demanda Jimmy.
- Vous rigolez ? Vous venez de la franchir, et vous ne saviez pas que c'était une forêt ? D'ailleurs d'où venez-vous ? A ce que je saches, je ne vous ai jamais vu sur l'île de la sagesse.
William et Jimmy se regardèrent mutuellement : "L'île de la sagesse" ?
Ca n'a réellement pas de sens... Et en plus ce n'est pas sur la carte du monde !
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kerberos Hors Ligne Membre Inactif depuis le 05/08/2012 Grade : [Kuriboh] Echanges 100 % (9) Inscrit le 13/04/2005 553 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts | Envoyé par kerberos le Samedi 12 Septembre 2009 à 00:12
Chapitre II : Partir... Rester...
William et Jimmy furent guidés par le leader du groupe à qui ils venaient de parler, ils traversèrent un couloir plein de portes aux numéros allant jusqu'au 207.
- Alors comme ça vous venez d'un autre monde ? demanda-t-il.
Incroyable, il nous demande si l'on vient d'autre part, alors que c'est eux qui nous sont étrangers ! Logiquement, c'est nous qui devrions leur poser cette question, mais comme on est sur leur terrain...
- Euh... D'une certaine manière, oui ! Mais là, on est perdus... Et toute ma famille s'est également volatilisée ! répondit timidement William.
- Il vous reste votre frère !
- Mon frère ? Quel frère ? demanda William.
- Ah, vous n'êtes pas de la même famille ? demanda le leader.
- Non, non ! Lui, c'est Jimmy, mon meilleur ami !
Le leader se tourne vers eux, et sourit :
- Je vois qu'on ne s'est pas encore présentés ! Je m'appelle Kilian Liewfel, et je suis le maître de la Field ! dit-il.
- La Field ? demanda Jimmy. Le terrain ?
Kilian était à la fois effrayé et impressionné par Jimmy.
Bizarre comme réaction ! On aurait dit que c'était un mot interdit, comme Voldemort dans Harry Potter ! Scotchés comme des spectateurs, on attendit curieux sa future réaction.
Quelques instant plus tard, il s'approcha de Jimmy.
- Tu... Tu ne serais pas... un ancien ? murmura-t-il.
- Un ancien ? Un ancien de quoi ? demanda Jimmy.
- Non, rien c'est bon ! dit-il soulagé. Mais en tout cas, ne prononcez jamais ce mot aux alentours ! Personne au monde, ne doit découvrir la signification de la Field, sauf si la personne fait partie de la bande !
- J'peux en faire partie ? s'excita alors Jimmy.
- Non ! Les étrangers ne peuvent rejoindre la bande.
Puis, se tournant vers William :
- Toi aussi tu es concerné ! dit-il méfiant. Comment te nommes-tu ?
- Moi, c'est William ! William Koener ! Mais, je ne comprends toujours pas : on est où exactement ?
- Là ? On est dans les dortoirs des garçons ! Dans ce lycée, on se perd souvent, alors il valait mieux d'abord que vous vous repériez un peu avec moi pour que je vous explique son fonctionnement !
- Dans un lycée ? On est dans un lycée ? Bah... On n'a pas croisé un seul professeur depuis qu'on est arrivé ! s'étonna William.
- Mais, si ! Nous en avons croisés au moins six depuis tout à l'heure ! Quoi... Vous n'aviez pas remarqué ? demanda Kilian.
- Ceux que vous avez salué tout à l'heure ? Mais, ils sont jeunes pour être professeurs !
- Vous avez cru qu'il y avait des adultes ici ? pouffa-t-il. Non, non, non ! Toute personne au dessus de 18 ans se doit de partir dans la forêt pour se sacrifier.
"Se sacrifier" ?! Dans la forêt ? Mais qu'est-ce que c'est que cet endroit ? Y a intérêt à ce que l'on quitte cette île rapidement, et qu'on revienne chez nous !
Kilian s'arrêta, et se tourna vers la porte 247 qu'il ouvrit avec son trousseau de clefs.
- Voilà, une chambre ! Et pour l'autre c'est celle d'à côté, la 248 !
Jimmy se précipita vers la chambre 247 :
- Whaaa... s'émerveilla-t-il. C'est grand, et y a même un écran plat TV !
- Je vous laisse vous habituer un peu, j'ai à faire ! Faites comme chez vous ! dit Kilian tout en partant en courant.
William se retourna et ne put que crier :
- Hé attendez, on ne va pas s'installer ici ! On veut rentrer chez nous ! Hé !
William retourna voir Jimmy qui sautillait sur le lit comme un enfant gâté.
- Hé Jimmy ! Il faut qu'on rentre chez nous ! Nos parents doivent s'inquiéter, et si ça se trouve, ils les ont emmenés dans la forêt ! Il faut faire quelque chose !
Mais Jimmy ne s'en fit pas pour autant, au contraire, il fut tellement content qu'il répondit :
- Mais non ! Ici on est cool, si ça s'trouve, ça doit être le paradis ! Y a personne pour nous donner des ordres ! Hé t'as entendu Kilian ? Il a dit : "Faites comme chez vous" ! Alors j'vois pas pourquoi on devrait rentrer !
- Mais tu t'rends comptes de c'que tu dis ? On n'est pas chez nous ici, j'sais même pas où on est, et ça a l'air d'être un lieu très dangereux ! Alors filons !
William tenta de raisonner Jimmy en vain. Soupirant un coup, il se mit à repartir dans le couloir, et de l'autre bout l'on vit une ombre qui disparaissait.
Episode 1/ e4 : Le village sans adultes (aventure de William & Jimmy)
William était dans le parc, tout près des arbres et de la forêt. C'était bientôt le soir : il était 17 heures et le soleil allait bientôt à se coucher. Il regardait le panneau de la carte de l'île : il y avait plusieurs bâtiments ressemblant à des dortoirs où à des écoles. Mais aucun ne ressemblait à une maison où on ne sais quoi.
- L'île de la sagesse... murmura William. L'île de la sagesse...
On entendit alors quelques grognements aux alentours. William détourna son regard de la pancarte, et se retourna brusquement, assez effrayé :
- Hé oh ! Y a quelqu'un ?
Personne ne répondit, et les bruits cessèrent un instant.
- L'île de la sagesse ? C'est pas plutôt l'île de la frayeur ? paniqua-t-il.
Ca n'me plaît pas ! Mais alors pas du tout ! J'ai l'impression qu'il y a une bête qui rôde dans le coin. Sagesse ? Avec ce genre de bruits ? C'est pas possible ! Ou alors on me fait une blague pas très drôle...
Les grognements recommencèrent, et William ne put se calmer.
- Je... Je sais que vous êtes là ! balbutia-t-il. Allez, montrez-vous ! C'est pas une bonne blague !
Mais les grognements continuèrent, alors William se mit à courir et entra dans le bâtiment auqu il avait accès rapidement avant de claquer aussi vite qu'il le put. Soufflant un coup les yeux fermés, William réussit peu à peu à se calmer.
- Tiens ! Un invité surprise ! dit une voix féminine.
William rouvrit les yeux, il vit un groupe et Kilian au milieu : ils semblaient être en pleine cérémonie.
- Qu'est-ce que tu fais là ? demanda l'un.
- Là, là, derrière cette porte ! Y... Y... Y a une bête ! bégaya William.
- Attendez, je m'en occupe ! finit par dire l'une des jeunes filles. Continuez sans moi !
Elle se dirigea vers William, le prit par l'épaule et ouvrit la porte : personne, aucun bruit, aucune bête, aucune menace.
- Tu vois ? Il n'y a pas de bête par ici. Ne craint rien, on est sur l'île de la sagesse. Aucune créature n'ose franchir la barrière. rassura-t-elle. Tu es nouveau ? demanda-t-elle.
William acquiesça de la tête.
- Tu veux que je te raccompagne ? Comment tu t'appelles ?
- Wi... Wi... William Koener.
Je sais, je sais, je ne sais pas m'y prendre avec les filles, surtout quand elles se rapprochent de moi. C'est tout moi ça ! Mais bon, au moins, si elle a un beau visage non défiguré, j'ai donc pas à m'en faire ! Ca me rassure !
- Allez, viens ! lui dit-elle.
[ Dernière modification par kerberos le 14 fév 2010 à 11h07 ]
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kerberos Hors Ligne Membre Inactif depuis le 05/08/2012 Grade : [Kuriboh] Echanges 100 % (9) Inscrit le 13/04/2005 553 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts | Envoyé par kerberos le Samedi 12 Septembre 2009 à 11:40
Chapitre III : Un soir bien trop calme
A la tombée de la nuit, un couple de jeunes tourtereaux se promenaient près de la forêt.
- Quelle fraîcheur cette nuit ! s'émerveilla la jeune fille.
- Oui, l'année dernière, je sortais souvent par ici en cette saison d'automne, répondit son ami lentement. Je voulais que tu en profites avec moi, cette nuit.
- Et celles qui vont suivre ! rajouta-t-elle.
Mais son ami ne répondit pas, et la tira vers la forêt.
- Mais attends, Maxime ! Tu ne comptes tout de même pas rentrer dans la forêt, j'espère ? demanda-t-elle.
- Ne t'inquiètes pas Louysa, je suis déjà allé plusieurs fois, rassura le jeune garçon. Y a rien de ce que l'on a entendu depuis notre naissance. Ou alors, c'est que j'ai du bol !
La jeune fille, un peu embarrassée, se mit à le serrer un peu plus par le bras, et se mit à le suivre d'un air craintif non rassurée de voir qu'elle etait en train de traverser un endroit "privé".
- Alors... euh... Chloé, tu... tu as des parents ?
Vous vous imaginez ce que l'on demande à une belle fille quand on est seul dans un couloir ? D'habitude, les mecs se mettent à la draguer, d'autres parlent d'études ! Là, c'est différent, comme les "adultes" devaient se sacrifier, tel que je l'ai entendu de la bouche de Kilian, j'étais curieux de savoir comment ils naissaient. Ou alors, avaient-ils le secret de l'immortalité ? Quoique, la seconde solution n'est pas envisageable car, "ceux qui sont majeurs se doivent de partir dans la forêt" !
William et Chloé marchèrent ensemble dans les dortoirs des garçons, il semblait ne leur rester qu'un dernier bout de chemin à parcourir.
- Oui, bien sûr ! répondit Chloé. Comment veux-tu que je naisses moi, sinon ? Dans votre monde, il y a d'autres formes de naissances ?
- Euh... Non, non, c'est juste que... il n'y a pas d'adultes dans cet endroit alors...
- Mes parents sont quelque part... dans la forêt. Ils survivent comme ils peuvent là-bas.
- Ils survivent ? demanda William tout en fronçant les sourcils.
- Dans les histoires, on dit que des bêtes rôdent dans la forêt, et qu'un jour, une créature démoniaque a voulu détruire l'île de la sagesse, et faire déguerpir toute la population. Okoena, la mère qui, ayant toujours protégée le peuple depuis des millénaires, a suppliée au monstre de ne faire déplacer que les adultes, avec pour seule raison pour nous les jeunes de rester dans ce village, c'était notre protection. Depuis, toutes les générations se succèdent, et chaque année, ceux qui sont en âge de pouvoir se débrouiller seul dans la nature, doivent quitter cet endroit. Moi-même, je n'ai jamais réellement connu mes parents : on m'a déposé près de la porte comme tous mes amis, mais, mes traits de caractères ressemblent à ceux des anciens alors... on peut dire, que j'ai entendu parler de mes parents autour de moi.
William fut complètement absorbé par l'histoire qu'il n'en posa pas un mot, et attendit qu'elle continue. Chloé poussa un soupir, respira un grand coup et continua :
- L'année prochaine, j'aurais mes 18 ans, ce sera à mon tour de quitter ce lieu, peut-être que je ne suis pas encore prête. Mais je suis tellement impatiente de retrouver mes parents même si je sais que ce ne sera pas une tâche facile.
- Mais... Tu n'as pas peur des créatures ? interrompit William.
- Pourquoi je devrais ? Si mes parents ont réussi à me faire naître, c'est qu'ils ont forcément pu survivre pendant de bien longues années ! Il faut juste que je trouve mon âme-soeur et qui a mon âge. Sinon, il me sera impossible de quitter l'île avec lui.
Chloé stoppa sa marche, regarda le numéro de la porte de la chambre : 248.
- C'est ici ? demanda-t-elle.
Sortant de ses pensées, William se mit à acquiescer.
- Voilà ! On se dit à demain ? dit-elle souriante.
- Euh...
Chloé se mit à se retourner et à partir.
- Bonne nuit ! murmura Chloé.
William rentrait de nouveau dans sa chambre, et retrouva Jimmy :
- Alors ? T'étais où ? demanda-t-il inquiet. J'te signales que la cantine a fermée y a une demi-heure ! Et que l'on ne doit plus sortir en soirée, c'est écrit dans le règlement intérieur du lycée !
- On s'en fout du règlement intérieur ! lança William. Le plus important c'est de rentrer chez nous, ça a vraiment l'air dangereux cet endroit ! Et j'ai besoin de toi, j'crois pas que j'peux m'en sortir tout seul.
- Quoi ? Tu t'plaîs pas ici ? demanda Jimmy l'air déçu.
- J'en sais rien, c'est trop bizarre, de la façon de comment on est arrivé là, aux histoires qui tournent sur cette fameuse "île de la sagesse" ! ironisa William. Non, franchement, j'ai l'impression qu'il se trame quelque chose de pas net, comme tout à l'heure près de la forêt, j'ai cru avoir entendu un ours !
- Toi aussi on t'la racontée ? Elle est cool fun non ? J'ai bien une sacrée envie d'entrer dans la forêt voir la bête si elle existe !
- Mais tu comprends ce que j'essaie de te dire ? insista William. J'sais pas, j'ai l'impression que tu as changé depuis notre arrivée ici ! Où est le véritable Jimmy que je connaissais ?
Il y eut alors un petit moment de silence, puis Jimmy éclata de rire.
- Oh, vieux frère ! Ca c'en est une bonne ! Relax ! C'est moi, j'ai pas changé ! roucoula-t-il. Mais qu'est-ce que tu es en train de t'imaginer ?
William fut déçu de voir que Jimmy ne le prenait pas du tout au sérieux.
Et dire que pendant un instant, j'ai cru qu'il avait enfin comprit ce que je venais de lui dire. A mon avis, je vais devoir le faire avec, ou sans lui ! Mais le plus tôt sera le mieux, il ne vaudrait mieux pas que je l'avertisse de mes projets, je sens qu'il va tenter de tout faire pour rester, oh et puis... Là, je ne peux compter sur personne. Il faudrait que je me fie à mon instinct à présent, je ne sais pas pourquoi il faut que j'en arrive là, mais ça devient tellement bizarre, que ce lieu et surtout cette forêt semble sinistres à tel point que... que je n'arrive pas à trouver les mots de ma frayeur.
- Hé, ça va pas ? demanda-t-il inquiet à présent. Y a un problème ?
- Nan, nan ! répondit William. C'est juste que... je suis un peu fatigué ce soir.
- Bon, ben... j'vais te laisser dormir, que tu te reposes un peu ! sourit gentiment Jimmy. A plus !
Jimmy claqua la porte et disparut de la chambre, laissant William pousser un soupir. Puis, il inspecta sa chambre : il y avait de tout, mais... il manquerait bien quelque chose : des vêtements pour le lendemain ! Alors, ouvrant l'armoire, il ne découvrit qu'un seul livre bleu marin tout au fond. Curieux, il prit le livre de ses deux mains, et lit le titre, qui était intitulé "O's F". Ignorant la signification du titre, William se dirigea alors sur son lit, et commença à lire le livre.
Maxime et Louysa se trouvaient au beau milieu de la forêt.
- Ah, c'était une belle soirée ! dit-elle.
- Oui, dommage qu'il faille rentrer avant de se faire prendre ! répondit-il déçu.
- N'empêche, j'aimerais que l'on recommence cela demain ! Tu ne crois pas ?
Louysa vit qu'elle parlait dans le vide, il n'était plus à côté d'elle. Elle se retourna pour le chercher, et le vit, accroupi.
- Maxime ! Qu'est-ce que tu as ? lui demanda-t-elle.
- Attends, je refais mes lacets ! Vas-y, continues sans moi, je te rejoins ! Il vaudrait mieux pas que tu te fasses prendre, toi aussi.
Louysa acquiesça, et se remit en route vers l'île sans se retourner : elle semblait avoir été convaincue qu'il allait la rejoindre.
William fronça les sourcils, il dormait sur son lit, le livre était resté sur son torse.
" Il faisait noir, je n'y voyais pas grand chose, mais la vue était trop agitée pour y voir quoique ce soit d'autres que des arbres. Un garçon, oui, un garçon, il est là et il était assis, je m'en approchais sans faire trop de bruits."
William commença à tourner la tête plusieurs fois les yeux fermés sur son lit. Il était nerveux, et un peu trop, jusqu'à ce que le livre tombe hors du lit et qu'il se réveille les yeux grands ouverts !
Plusieurs minutes passèrent, et Louysa ne vit aucun signe de son ami. Du coup, elle se retourna pour la première fois, depuis qu'elle avait repris la route.
- Maxime ? appela-t-elle.
Pas de réponse, en tout cas, il devait être encore bien loin par rapport à elle pour ne pas l'entendre.
- Maaaxxx ! cria-t-elle.
Sans succès. Elle se mit à l'appeler plusieurs fois mais toujours rien de son ami.
[ Dernière modification par kerberos le 14 fév 2010 à 11h17 ]
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FFYugi Hors Ligne Membre Inactif depuis le 14/08/2016 Grade : [Divinité] Echanges 100 % (142) Inscrit le 14/05/2006 4749 Messages/ 0 Contributions/ 216 Pts | Envoyé par FFYugi le Dimanche 07 Février 2010 à 12:40
Suite à une requête spéciale de kerberos, cette fic et celle intitulée "Flunnis" resteront ouvertes simultanément.
Elles seront surveillées afin de vérifier leur avancée et lockées si le membre en fait la demande ou si elle ne progresse plus.
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La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l'infini - Ernest Renan
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kerberos Hors Ligne Membre Inactif depuis le 05/08/2012 Grade : [Kuriboh] Echanges 100 % (9) Inscrit le 13/04/2005 553 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts | Envoyé par kerberos le Dimanche 07 Février 2010 à 13:42
Un grand merci à FFYugi pour son chaleureux accord ! Et pour "fêter" cette nouvelle la suite !
Chapitre IV : Changement radical
- Disparu ? demanda un jeune.
Le matin, dans la cour de l'île, la team de la Field fut de nouveau regroupée :
- Oui, il n'est pas réapparu depuis hier soir ! insista Louysa.
La porte d'un des bâtiments pas loin du groupe s'ouvrit, et l'on vit apparaître William, et malgré le faible nombre de jeunes sur cette île, William sembla de plus en plus inquiet.
Punaise, ma tête... Elle est à mourir de rire ! Non, franchement c'est vrai, il ne vous était jamais arrivé de vous rêver sous la forme d'un monstre démoniaque ? Ca ne vous donne même plus l'envie de dormir pour le restant de la soirée...
Jimmy l'attendit pas loin, et le rejoignit :
- Hé ben... T'as une drôle de tête ce matin ! s'aperçut Jimmy. Qu'est-ce que t'as fais hier soir ?
William et Jimmy marchèrent ensemble vers les jeunes, apparemment, restés debout à deux : c'est pas super ! Et les seuls bancs se trouvèrent près des Fields.
- Oh, grommela William, j'ai fais un mauvais r...
- Jimmy ? appela Kilian. Tu peux venir ?
Jimmy se mit à courir vers la team, laissant William souffrir moralement. Curieux, William décida de regarder tout le groupe, analysant les moindres gestes qui pourraient signifier un quelconque évènement. L'on vit que petit à petit, Jimmy se mit à sourire, les lèvres s'élargissant de plus en plus, laissant à penser que la nouvelle était forte intéressante ! Mieux encore, il se mit à sautiller de plaisir.
Décidément, ici, Jimmy leur porte plus d'intérêt qu'à moi à c'que j'vois ! Faudrait que je le surveille de près... pas qu'il ait à faire un bizutage ou un truc de ce genre... J'aime pas trop l'idée de se faire des amis ici... Ah, tiens, le voilà qui r'vient !
Jimmy revint, avec une envie irrésistible d'annoncer à son meilleur ami la nouvelle :
- Paraît qu'un de leur membre a disparu depuis hier soir. Si personne ne le retrouve avant demain, je serais des leurs ! s'émerveilla-t-il.
William n'était décidément pas d'accord à ce que Jimmy les rejoigne :
- M...
- Mieux encore ! coupa Jimmy. Ce soir, on a prévu d'aller dans la forêt pour courir à sa recherche ! C'est super-hyper-mega-fun non ?
- Quoi ? s'indigna William. Mais t'es malade ou quoi ? Si leur ami a disparu là-bas, vous serez également effacés une fois que vous aurez franchi un pas dans la forêt. Non, c'est hors de question !
- Oh arrêtes ! râla-t-il. Depuis qu't'es ici, t'es plus sympa du tout ! Oh, et puis zut, si t'as pas envie de venir avec moi, tant pis ! En tout cas, sûr : tu rates une soirée de ouf !
- Mais il ne s'agit pas de moi, mais de toi ! beugla William.
- Quoi ? T'as un problème ? demanda-t-il en fronçant les sourcils. Mais tu t'prends pour qui ? Pour mon père ? s'énerva Jimmy.
- Jimmy, je t'assure que cet endroit est dangereux ! insista William dans l'espoir de le calmer. J'sais pas ce qui s'passe ici, mais faudrait vraiment qu'on rentre !
- Toujours le même disque ! râla Jimmy. Non, mais tu peux pas changer d'cassette ? C'est dingue ! "C'est dangereux" "Faut rentrer" cita Jimmy. Mais t'as vraiment une case en moins depuis qu'on est là !
- C'est toi qui a changé ici ! Je ne te reconnais plus ! On est venu ici par miracle, on n'a jamais connu ce lieu, on ne les connait pas, ça fais pas plus de 24 heures qu'on est là et toi tu t'intéresses à eux en me laissant tomber ! Et en plus on ne s'est jamais disputé et...
- Hé bien, il faut un début à tout ! ironisa Jimmy. Voilà, et le jour où tu te calmeras, j'te reparlerais ! Tchao !
Jimmy lui tourna le dos, et se mit à courir pour finalement rejoindre les Fields !
Ca c'est pas croyable ! Ca s'empire d'heures en heures, minutes par minutes ! Cette fois, va vraiment falloir que je trouve le moyen de sortir d'ici avant ce soir, où je risque de le perdre ! Enfin, physiquement, parce moralement je l'ai déjà perdu ! Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ?
- William ! appela Chloé derrière lui.
Ah, ça doit être Chloé ! *soupir* Et elle fait aussi partie de la Field ! Décidément...
William se retourna et attendit sa venue.
Bon... Comment rentrer chez nous ?... Hum... D'abord, il faudrait p'tet savoir comment on est venu ici... Si ça s'trouve on pourra tenter de faire la procédure inverse. Oh mais... Qu'est-ce que j'raconte ? On voit que ça à la TV et dans les livres... Quoique, déjà si cette fameuse "île de la Sagesse" n'est pas très naturelle, mieux vaudrait garder un fond d'imaginaire...D'ici là, si jamais aujourd'hui je n'ai pas eu le temps de trouver une solution, va falloir trouver un moyen de protéger Jimmy ce soir, puisqu'il est impossible de le garder dans la chambre... Il n'y a qu'une seule solution :
- Chloé ! C'est ce soir que vous avez prévu de sortir dans la forêt ? demanda William.
- Ah. Oui, apparemment Maxime a disparu ! On a cherché partout dans les bâtiments cette nuit : rien !
- Je peux venir avec vous ? J'aimerais rester avec Jimmy !
- Euh oui, si tu veux. Pas de problèmes ! Tu as un bon sens de l'amitié ! ...
Elle s'interrompit un moment, regarda sa montre et leva subitement son regard :
- Tu ne te dépêches pas pour aller en cours ? demanda-t-elle.
William fronça les sourcils :
- Des cours ? Quels cours ?
Jimmy se trouvait dans une salle de classe, il était impatient de faire des cours dans cette mystérieuse île de la Sagesse ! Qui sait ? Peut-être qu'on y apprend autre chose ? Il y eut beaucoup de brouhahas, et la porte s'ouvrit : ce fut William qui se fit emmener par Chloé :
- Mais non, j'veux pas aller en cours, j'ai plus important à faire moi !
- Mais Jimmy est là lui ! lui répondit Chloé. Je te promets que les cours sont bien intéressants !
De plus en plus soucieux, William finit par rentrer vers le fond de la salle rejoindre Jimmy :
- Hé, j'te signale qu'on n'est pas sur terre ! lui dit clairement William. Y a bien mieux à faire que de participer à leurs cours !
- Article numéro XIV du règlement intérieur de l'établissement : toute personne inscrite est priée d'aller en cours chaque jour afin de méditer, sous peine de devoir faire les travaux ménagers afin de promouvoir l'esprit.
- Tu t'es inscrit ?! s'étonna William.
Jimmy ne put que soupirer, coude sur table, la main sur le front :
- Si tu n'as rien d'autre à faire que de m'ennuyer, tu ferais mieux de t'inscrire toi aussi.
- Alors ça c'est la meilleure ! ironisa-t-il. En cours, tu n'as jamais voulu étudier, et voilà que je retrouve un élève "curieux" d'apprendre des cours bizarroïdes d'extraterrestres et je ne sais quoi d'autre !
- Regardes les autres autour de toi ! Ils ont des antennes ? Non. Ils ont des yeux globuleux ? Comme nous. Ils ont une tête, deux pieds, deux bras, un corps : le parfait corps humain. Alors désolé de te décevoir, mais tes histoires bidons de surnaturel, ça ne colle pas !
- Un peu de calme s'il vous plaît ! intervient le jeune professeur qui venait d'entrer en classe.
Ah ouais, génial... il a quel âge ? 16 ans ?
- Bien, prenez place ! reprit le professeur. Nous accueillons un nouvel élève parmi nous. Ah... non... à ce que je vois, il y en a deux !
- Non. Je ne me suis pas inscrit ! sourit William.
- Dans ce cas, selon les règles de vie de l'établissement, je vous conseille de partir. Toute personne non inscrite pourrait être soumise au sacrifice.
- Je t'avais prévenu ! renchérit Jimmy.
- Mais...
- Je vous donne 10 secondes pour sortir. Dépêchez-vous ! reprit le professeur.
William hésitant fit de nouveaux regards vers Jimmy, avant de repartir, tête baissée.
[ Dernière modification par kerberos le 14 fév 2010 à 18h52 ]
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kerberos Hors Ligne Membre Inactif depuis le 05/08/2012 Grade : [Kuriboh] Echanges 100 % (9) Inscrit le 13/04/2005 553 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts | Envoyé par kerberos le Dimanche 07 Février 2010 à 16:15
Chapitre V : Le Passager ?
De retour aux dortoirs, William voulut regagner sa chambre. Mais il découvrit que l'on avait fouillé sa chambre : tout était sens dessus dessous.
- Mais qu'est-ce qui s'est passé ? s'étonna William. Oh non, c'est pas vrai !
Flashback :
William ouvrit l'armoire, et en sortit un livre. Ignorant la signification du titre du livre intitulé "O's F", William se dirigea alors sur son lit, et commença à lire.
Page 3
<<Le terrain d'Okoena
Okoena's Field>>
William comprit enfin les initiales de "O's F" ! Ce sont les initiales de la seconde ligne du titre de la page.
Page 5
<<Cher Passager, si vous lisez ce livre, c'est que je suis décédée il y a bien longtemps. Ce livre renferme tous les secrets sur le lieu où se trouve mon terrain. Si vous n'êtes pas le Passager qui était venu ici, j'espère que ce ne soit pas un assoiffé de pouvoir, et que ce soit une personne pleine de sagesse. En ayant eu un contact avec ce livre, vous vous transformerez en un loup-garou, afin de survivre dans la fameuse forêt de Melyena qui ne cesse que de s'accroître en terrain toutes les décennies. Attention, ce sous-terrain est bien caché, et est protégé par de nombreux pièges que j'ai confectionné moi-même afin d'empêcher Melyena d'y accéder. Ce lieu est repérable suivant certains principes de trigonométrie, que j'ai apprise grâce au Passager, et en vous reférant aux points où sont posés les pièges. Plus vous en trouverez, plus vous les surmonterez, et plus sont les chances pour vous de trouver le sous-terrain. Chaque page qui suit, vous donnera des indications sur les pièges à rencontrer, ou sur la façon dont le piège a été construit...>>
Curieux, William se mit à tourner les pages une à une : mais elles étaient toutes vierges. Alors il retourna à la page 5 lire la suite :
Page 5
<<...a été construit. Néanmoins, ces pages ne seront lisibles qu'une fois votre transformation accomplie. N'oubliez donc pas de vous maîtriser les premiers jours de votre mutation, où vous perdrez tous les sens humains que vous possédez et à l'inverse, gagnerez d'autres types de contacts avec d'autres bêtes. Le loup-garou est une bête très agressive, il est capable de créer un carnage dans un lieu lorsqu'il est en colère. Ayez du courage et de la sagesse pour surmonter cette première épreuve.>>
C'est du n'importe quoi... J'ai déjà touché le livre, et pourtant je ne suis pas un loup-garou ! Bon, il se fait tard, un bon gros dodo et...
Fin du flashback
William se mit à fouiller tous les recoins en cherchant le livre.
Il ne faut pas paniquer... Non, il ne faut pas... Je n'ai rien caché d'important et de grande valeur... A mon avis, il ne peut s'agir que du livre.
Mais en vain : le livre a disparu. Il était quasiment introuvable, se grattant alors le dos, William se dirigea alors dans la salle de bain, l'air totalement fatigué, petit à petit, sa vue était de plus en plus troublée, et il marcha bizarrement, jusqu'à s'écrouler sur le sol.
[...]
Nul ne sait, le temps qui s'était écoulé depuis, mais à travers la fenêtre, le ciel était sombre, nul doute, c'était le soir... En se réveillant, William vit que lit a été griffé, le sol totalement déchiqueté, comme une vingtaine de chats qui se faisaient les griffes n'importe où. Mais alors là... les griffes étaient grandes et géantes, elles allaient même au plafond.
Mais ce n'était pas comme ça avant ! A moins que je... OH NON !
William sortit de sa chambre et courut à grande vitesse, mais derrière un mur, l'on vit de nouveau une ombre qui tint le livre...
Dans la cour, la Field était regroupée, et chacun des membres détenait une torche enflammée.
- Il en met du temps ! râla Jimmy. J'l'avais bien dit qu'c'était un trouillard !
- Calme toi Jimmy ! répéta sans cesse Chloé qui tenait une seconde torche. Je te signale que j'avais oublié de lui donner l'horaire de rendez-vous ! Il va venir, j'en suis sûre, avec son regard, il est plein de promesses ! En plus, j'l'ai pas trouvé ce midi à la cantine... j'crois qu'il ne se sent pas bien à l'idée de venir avec nous.
William vint en courant :
- Ah enfin, le voilà ! s'impatienta Kilian. Bien, on est au complet ! Tim et Rachna vous irez à l'est, Jimmy, William : allez vers le sud. A l'ouest, Chloé et Fatid, quant à moi et Matt nous iront vers le nord. Nous ne devrons pas dépasser le rayon des 5 kilomètres qui nous séparerons de cette île. Vous êtes bien d'accord ?
Tout le monde acquiesça mis à part Jimmy qui était déçu d'être avec William, et justement ce dernier qui s'en inquiéta.
- Bien, on y va. Retour à l'aube maximum, sans faute !
Les jeunes se séparèrent donc en quatre binômes.
Jimmy et William marchèrent dans la forêt dans un silence total, alors que l'on entendit au loin des "MAAAXXX" des autres binômes. William remarqua que Jimmy ne criait point comme les autres. Il était muet comme une carpe... ne serait-ce pas à cause de sa présence ? Après quelques minutes, William se décida donc à lui parler :
- Tu dis rien depuis avant. Tu me boudes ? lui demanda William alors qu'il semblait bien connaître la réponse.
Mais Jimmy ne répondit point un mot.
- Ecoutes, je le fais pour notre bien ! reprit William. Ce n'est pas qu...
- Pourquoi t'es là ? demanda Jimmy d'une voix grave. A ce que je crois, t'es pas venu ici pour retrouver Max. Pas vrai ?
Le silence de William confirma donc ce que venait de dire Jimmy, et ils le savaient tous les deux.
- Ecoutes, j'ai pas envie de causer avec toi ce soir, si après c'est pour me casser l'moral. Alors, rentres aux dortoirs.
- Mais...
- Va-t-en ! coupa Jimmy. Je commence à en avoir ras l'bol !
William voulut alors s'approcher de son ami, mais Jimmy se retourna et lui pointa sa torche.
- Va-t-en j'te dis ! T'es inutile, et tu ne feras que de me ralentir !
William en resta immobile, quasi pétrifié par le nouveau comportement de Jimmy.
Mais il a vraiment changé... Un ami, ça n'ose pas les menaces de violences...
Jimmy recula petit à petit, et après avoir pris une bonne distance qui le sépara de William, il se retourna et se mit à courir afin de lui disparaître de vue.
Oh non... Jimmy...
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kerberos Hors Ligne Membre Inactif depuis le 05/08/2012 Grade : [Kuriboh] Echanges 100 % (9) Inscrit le 13/04/2005 553 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts | Envoyé par kerberos le Dimanche 07 Février 2010 à 18:55
Chapitre VI : Dans la peau d'un autre
Oh c'est pas vrai ! Qu'est-ce que j'ai fais ?
William marchait seul dans la forêt, toujours le regard vide, il voulut rentrer chez lui, par n'importe quel moyen et à n'importe quel prix. Tel fut le sentiment qui se dessina sur son visage, mais ses pensées furent interrompues, en effet, sa tête fonça droit sur la fameuse Louysa.
- Aïe, désolé ! dit-il.
- Alors ? demanda-t-elle. Vous l'aviez retrouvé ?
- Mais...euh... on vient de commencer y a pas plus d'une heure ! bégaya William.
- Oh, je l'savais ! dit-elle tout en reprenant sa route.
Mais William se retourna et l'interpella :
- Hé, qu'est-ce que tu fais ? Tu peux pas y aller seule, et surtout sans torche !
- Et alors ? Qu'est-ce que ça peux te faire ? lui demanda Louysa soucieuse.
- Bah... Si j'ai bien compris, tu y tenais bien à Maxime. Celui qui a disparu ! Non ?
- Tu sais pas ce que j'res...
Mais William n'écouta point. Il respira un bon coup, et sembla continuer avec son coeur :
- Tu le connais depuis bien longtemps, l'envie de passer de bons moments avec... et... et à l'idée de le perdre... subitement dans des conditions aussi mystérieuses... Ca te fais perdre les pédales, et... et ça te déçois de plus en plus à chaque seconde. Et tu te sens seule, et... et tu ne te crois plus capable de... de le retrouver...
Après avoir prononcé ces paroles, William releva la tête, et vit que Louysa fut également du même avis.
A mon avis, ce qu'elle ressent pour Max, est à peu près la même chose pour moi et Jimmy.
- C... Comment tu... Tu peux pas savoir c'que j'ressens pour lui ! lui cria Louysa.
Celle-ci reprit sa recherche, et ne vit point qu'au moment où William tenta de répondre de nouveau, il ne se sentit pas très bien.
- Attends... murmura-t-il dans un souffle.
- J'ai mieux à faire... Je dois le retrouver à tout prix ! répondit-elle sans se retourner.
Et alors qu'elle commença à disparaître à travers les arbres, William lâcha sa torche, et s'agenouilla sur le sol. Sa vision devint floue, et commença à changer... William ferma donc les yeux :
Des arbres, des arbres, et encore des arbres. Le même rêve que la nuit dernière. De l'agitation, beaucoup d'agitation, qui mènent vers une faible lumière. Courir sauvagement, aussi rapide que le vent. Un cercle, oui, un cercle qui entoure le personnage, un cercle aussi rapide que la lumière perdait de son intensité. Une seule source de lumière, oui, une seule.
William rouvrit les yeux brusquement.
Une flamme ? Pas deux ? Dans ce cas cette personne doit être isolée... Oh non, quelqu'un va être attaqué par cette fameuse bête. Pourvu que je ne sois pas la proie... Oh... Et s'il s'agissait de Jimmy ?
William se releva et courut comme il peut au fin fond de la forêt.
Jimmy continua à marcher lentement et tranquillement dans l'obscurité de la forêt, la torche dans sa main.
- Punaise... Si ils peuvent trouver Maxime dans des conditions pareilles... Valait p'tet mieux attendre demain. C'est bidon de sortir le soir...
On entendit alors des petits grognements, des craquements de branches.
- Ah non... Finalement y aura de l'activité ce soir...
Curieux, Jimmy changea de direction, et suivit le bruit de près.
- Hé ! Vous êtes là ? Vous l'avez retrouvé ?
Pas de réponse.
- Max ? C'est toi ?
Petit à petit, les bruits se rapprochèrent, une silhouette apparut, et Jimmy ouvrit grand la bouche et les yeux...
William continua à courir, la torche qui perdit de toute son intensité à cause du vent. La vision lui revint sans cesse en tête, mais avec des indications en plus...
Des arbres, des arbres, et encore des arbres. Le même rêve que la nuit dernière. De l'agitation, beaucoup d'agitation, qui mènent vers une faible lumière. Courir sauvagement, aussi rapide que le vent. Un cercle, oui, un cercle qui entoure le personnage, un cercle aussi rapide que la lumière perdait de son intensité. Une seule source de lumière, oui, une seule, et la cible semblait nerveuse, on la vit d'un côté, puis de l'autre et ainsi de suite. Soudain, la lumière s'éteint et l'on aperçut plus rien.
Ca y est, William fut proche à présent, il aperçut une faible lueur à travers les arbres.
Ah ! Il doit s'agir de Jimmy, ça veut dire que la bête est toute proche elle aussi !
William reprit sa course vers l'endroit où d'après ce qu'il en croit, se trouverait Jimmy !
...Petit à petit, les bruits se rapprochèrent, une silhouette apparut, et Jimmy ouvrit grand la bouche et les yeux.
- Louysa ? Qu'est-ce que vous faites là ? lui demanda-t-il.
- Alors ? Vous l'avez retrouvé ? Où est-il ? demanda-t-elle précipitée.
- Euh... Je... Je sais pas, j'y vois rien dans ce noir moi... Même avec cette torche...
- Mais alors c'était quoi cette voix tout à l'heure ?
- Quelle voix ? demanda Jimmy pas très sûr de comprendre ce qu'elle voulut dire.
- Bah, j'ai bien entendu : "Vous l'avez retrouvé !" "Max !", non ? Alors il est où ? continua-t-elle à demander impatiente de le retrouver.
- Mais justement, je croyais que Max c'était vous !
- Oh ! dit-elle déçue. Et les autres ?
- Bah... Je les ais pas vus, on s'est séparés !
On entendit alors de nouveaux craquements de branches pas très loin.
Toujours dans sa course, William s'approcha de plus en plus de cette lumière. Il aperçut alors deux silhouettes...
C'est pas possible... Jimmy n'est pas là... A moins que...A moins qu'il l'ait retrouvé !
- Ah, ça doit-être eux pour nous rendre un rapport ! pensa Louysa.
- Bah dis donc, si c'est eux, ils ont été rapides ! s'étonna Jimmy.
Mais les bruits commencèrent à provenir de partout, et petit à petit le vent frissonna dans tous les sens.
- Brr... Il commence à faire froid... J'aurais dû ramener un pull ! commenta Louysa, qui effectivement était venue en T-shirt...
William fut presque arrivé. Mais il sentit une vague et rapide présence derrière lui, alors déterminé, il voulut faire face à cette créature. William se retourna et... rien ! Personne... Pourtant, il était certain qu'il y avait du mouvement derrière lui ! La vision lui reprit pour une troisième fois, et cette fois-ci, encore plus complète que précédemment.
Des arbres, des arbres, et encore des arbres. Le même rêve que la nuit dernière. De l'agitation, beaucoup d'agitation, qui mènent vers une faible lumière. Courir sauvagement, aussi rapide que le vent. Un cercle, oui, un cercle qui entoure le personnage, un cercle aussi rapide que la lumière perdait de son intensité. Une seule source de lumière, oui, une seule, et la cible semblait nerveuse, on la vit d'un côté, puis de l'autre et ainsi de suite. Soudain, la lumière s'éteint et l'on aperçut plus rien. La créature semblait alors changer de direction, et fonçait droit au coeur du cercle qu'elle avait créé. Et fonçait droit sur les deux personnages qu'étaient Jimmy et Louysa.
Petit à petit, William sentit du vent lui passer circulairement.
- Oh non c'est pas vrai !
Jimmy et Louysa ne surent plus où donner de la tête, ils regardèrent à droite, à gauche : aucun des deux ne savait d'où viennent les autres qu'ils attendaient.
- Mais ils viennent d'où ? On dirait qu'ils sont partout ! s'exclama Jimmy.
- Ouais... L...
Mais le courant d'air s'intensifia, et petit à petit la flamme sur la torche se dissipa, et s'envola... : Trop de vent, la torche s'est éteinte !
- Ah... Plus de feu ! Il doit s'agir du courant d'air ! remarqua Jimmy.
Les deux jeunes entendirent alors des grognements féroces, comme une bête qui ne va pas tarder à les dévorer...
- Oh non ! La créature est là ! paniqua Louysa.
- Oh c'est super ! Ouais ! Elle existe ! Allez, montre-toi ! s'émerveilla Jimmy.
[ Dernière modification par kerberos le 07 fév 2010 à 19h21 ]
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kerberos Hors Ligne Membre Inactif depuis le 05/08/2012 Grade : [Kuriboh] Echanges 100 % (9) Inscrit le 13/04/2005 553 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts | Envoyé par kerberos le Lundi 08 Février 2010 à 10:23
Chapitre VII : L'assaut
- Allez, montres-toi ! s'écria Jimmy.
Louysa et Jimmy regardaient dans la même direction. Ils attendirent la créature à présent : ils en étaient sûrs : ils ne pourraient rien contre elle... Mais ils ne pourraient la fuir non plus : car ils ne savent pas d'où surgira la créature en question. Elle les avait piégés !
William courait dans le noir, plus aucune flamme sur sa torche, et aucune vision de la position exacte où se trouvaient Jimmy et Louysa.
Pourvu que j'arrive à temps !
Et alors qu'il courait, une nouvelle vision lui vint à l'esprit.. Mais actuelle !
Elle court à vitesse grand V, et se trouvait derrière les deux personnages. Elle n'est plus très loin d'eux, elle approcha, telle une bête en folie. Là, encore quelques pas, et les deux jeunes seront atteints. Elle les vit, et sut qu'aucun des deux ne l'aperçut.
- Oh non c'est pas vrai ! paniqua Louysa tout en commençant à s'accrocher au bras du petit Jimmy.
- Oh c'est sûr, ça va être moi le héros ! dit-il en regardant de tous les côtés.
Mais toujours aucune vision de la bête en question...
Et pourtant elle est là, elle est toute proche. Il ne restait que quelques mètres à franchir... 20 mètres... Non, il n'en reste plus que 12 !
Jimmy et Louysa tournèrent doucement leurs têtes vers l'arrière, les yeux ronds.
- aaa... prononça Louysa sans savoir quand elle va crier.
Ils la virent bondir et foncer droit sur eux en une fraction de secondes ! Tout se passa rapidement, la bête eut quasiment disparu de leur vision, et ne leur causa aucun dommage. En revanche, William fut présent, et planta sa torche encore brûlante au bout contre la bête ! Cette dernière tomba près d'un arbre, pas très loin d'eux. La torche quand à elle se brisa en morceaux.
- AAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHH ! cria Louysa en fermant les yeux.
- Ouf ! Juste à temps !
Louysa attendit un moment... Elle ne semblait pas comprendre pourquoi elle n'a pas été dévorée... Elle rouvrit alors les yeux et se rendit compte de la disparition de la bête.
Ouais... Si j'avais balancé mon bâton plus tard ça n'aurait servi à rien, si je l'avais balancé trop tôt, je n'aurais eu plus aucune arme pour la vaincre. C'était un coup de chance, amélioré par le fait que j'ai pu "entrer en contact" avec les yeux de cette bête. Un loup-garou lui aussi ? Aucune idée.
Jimmy et Louysa tournèrent à présent leur regard vers William : il était là, et venait de leur sauver la vie !
- Mais... Comment t'es arrivé là toi ? bégaya Jimmy.
- Oubliez ça ! Et...
Le loup-garou était encore là, du moins... son corps n'est plus à terre : il a disparu !
- Jimmy ! Ta torche ! ordonna William.
- Ah non ! Pourquoi toi ? Hein ?
- Parce que je l'ai eu une fois, et je ne peux pas la rater la seconde fois ! répondit rapidement William attentif au second assaut du loup-garou.
- Mais j'ai aussi envie d'essayer !
- C'est pas un jeu Jimmy ! dit-il nerveusement.
- AAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH ! cria Louysa de nouveau.
- MAIS TU VAS LA CALMER OUI ? s’énerva William.
- C’est pour que les autres viennent nous joindre ! répondit-elle.
- Ouais, ben ils prendront du temps pour venir, alors il faut se débrouiller seuls pour le moment. Jimmy, le bâton ! rappela William.
- Pas question !
William se retourna férocement :
- Jimmy, si tu tiens à ta peau, t'as intérêt à me filer ta torche, tout d'suite !
On entendit alors de nouveaux grognements... La bête prépara son nouvel assaut.
- Hé j'peux sauver ma peau tout seul ! répondit Jimmy.
- Fais pas ton air de frimeur... J'te signale qu'y a aussi ma peau qui est en jeu, et j'y tiens plus que tu tiens de la mienne !
- Bah fallait pas perdre ta torche... T'avais eu ta chance !
- Si je ne l'avais pas fait, tu serais déjà dévoré à l'heure qu'il est ! rappela William.
- J'te remercie, maintenant c'est à moi !
William eut alors une autre vision :
Elle n'est plus très loin d'eux, il ne restait plus qu'une douzaine de mètres à parcourir.
- Jimmy ! s’empressa William.
- Non !
William décida de prendre le bâton de force, mais Jimmy tint l'autre bout de la manche, et tous deux se disputèrent pour avoir le bâton entre les mains.
- Allez, lâches-là ! ordonna William.
- Nan, laisses-le moi !
Louysa était la seule à être la plus nerveuse entre les deux. Elle ne se souciait pas de savoir lequel des deux allait prendre le bâton, mais elle a de nouveau cette impression que la bête revenait.
- AAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHH !!!!! cria-t-elle sous le son des grognements qui s'intensifièrent.
William et Jimmy tournèrent alors leurs regards vers les arbres.
- ICI ! cria William en positionnant rapidement la torche toujours chaude vers l'endroit où d'après lui, la bête apparaîtra.
Il s'élança alors à terre, en plongeant Louysa avec lui, tandis que la bête vint de surgir : le bâton fut bien positionné, et se brisa à proximité contre le coeur de la bête. Mais cela ne suffisa toujours pas, la bête ne fut toujours pas blessée, mais renvoyée à terre une seconde fois.
- Hin... mauviette ! frima Jimmy en voyant William à terre.
- Au moins, je pense aux autres !
- Et la créature ? demanda Louysa toujours inquiète. Vous l'aviez eue ?
Jimmy constata les dégâts : apparemment toujours rien ! Ils n'ont fait que d'esquiver les assauts de la bête.
- Non. Et cette fois, on n'a plus rien pour se défendre !
- Oh non, c'est la fin ! frissonna Louysa.
Et sur ce coup, elle avait raison... On a bien tenu le coup... Mais alors là...
- Au pire, on s'sépare, et on prie pour qu'on ne soit pas la cible de la créature ! proposa Jimmy.
- Non, il vaut mieux rester groupé ! Cette bête est capable de voir durant la nuit comme de jour, contrairement à nous. Elle aura nettement meilleur avantage sur nous, surtout qu'on peut s'perdre !
Il y eut alors de nouveaux craquements de branches et de feuilles.
- Oh non... C'est fichu ! se lamenta Louysa.
Les craquements se rapprochèrent, on entendit quelques bruits méconnaissables, comme des grognements. Mais cela semblait moins rapide... Soudain, apparurent des silhouettes, avec une torche enflammée : une lumière ! Et venant de 3 coins de la fôret.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Kilian qui apparut le premier. On a entendu des cris !
- La... La créature était là ! expliqua Louysa. On a failli y passer, mais ces deux-là m’a sauvée !
- Ouais... C'est gros comme mot, on n'a fait que d'la repousser... Et si vous n'étiez pas venu, on s'rait morts. continua William.
La team se regardait mutuellement, William les dévisagea : elle semblait n'avoir jamais connu la créature, et ne semblaient jamais l'avoir affrontée auparavant pour connaître la façon de s'en débarrasser.
Génial... S'ils savent pas comment vaincre cette créature... Comment on va faire pour s'en sortir... Bon, va falloir changer de plan, si l'on ne trouve pas le moyen de sortir de là, va falloir les faire confiance, nous réunir et s'entre-aider... En espérant que Jimmy soit avec moi...
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Chapitre VIII : Renvoi
Le groupe marchait dans la forêt : ils comptent bien rentrer chez eux à présent que le danger est dans les environs.
- Mais comment vous nous avez retrouvés au bon moment sans croiser la créature ? demanda Jimmy en tête de la queue.
- Hé bien, on a entendu le cri de Louysa. Mais il a fallu attendre de nouveaux cris d’elle, parce qu'on ne voyait pas de lumière. répondit Kilian.
- Fatid m'a bien fait rire, au moment où il m'avait dit "Jamais deux sans trois !" Et, on vous a trouvés juste après son troisième cri ! rajouta Chloé.
Au recul, William perdit peu à peu la file, il était rêveur, et pensa à quelque chose d'indéterminé !
- Alors comme ça tu es de son côté ? demanda Louysa derrière lui.
William surprit se retourna, et se demanda ce que voulut dire Louysa.
- Hein ? demanda-t-il incompréhensible.
- Quand tu m'as projetée à terre pour me protéger, tu as failli m'écraser. Et à ton âge, tu n'as pas ce type de force ! Tu as également eu cet instinct de... La bête est tellement rapide, mais tu l'as quand même eue, et à deux reprises, et tu as fait croire à ton ami qu'il a réussi son coup ! Mais je suis quasiment sûre que c'était toi, et ne me dis pas que c'est du pur hasard ! continua-t-elle en voyant que William souhaita répondre. Tu es des leur ? C'est bien ça ? Où est Maxime ? Vous l'avez dévoré ? Hein ?
- Mais je n'en sais rien. Depuis que j'ai touché le livre d'Okoena, il m'est arrivé des trucs bizarres ! Et...
- Le livre d'Okoena n'existe pas, ne me racontes pas d'histoires ! coupa Louysa. Seule la créature existe, et cela bien avant que je suis née !
- Mais je t'assure qu'il existe, je l'ai trouvé dans ma chambre ! insista William.
- Alors montre-le moi pour me le prouver !
- Mais... l'ennui c'est qu'on l'a volé... On a fouillé ma chambre aujourd'hui...
- Arrêtes avec tes histoires, où est Maxime Stigit ?
- Hé ! interpella Chloé. Vous v'nez ?
William et Louysa tournèrent leurs regards : en effet, la file est passée, et ils étaient seuls, et Chloé les attendit !
- On en reparlera plus tard ! murmura Louysa tout en rejoignant Chloé.
Vous vous imaginez déjà avec beaucoup d'ennuis ? Votre meilleur ami qui daigne à vouloir vous écouter, une bête qui a une belle envie de vous dévorer vivant, une mutation que vous ne pouvez pas trop savoir comment la contrôler et maintenant quelqu'un qui vous croit du côté du mal. Mais rien n'est encore fini, pour tout vous dire, c'est bien la première fois qu'il m'arrive autant de choses à la fois :
- TERRAIN ! prononça-t-il. Alors ? Maintenant je peux la rejoindre votre team vu que Maxime a disparu ?
Flashback :
Désolé, y a plus d'places vieux ! On est au complet. Faudra attendre ! dit l'un d'eux qui sembla diriger une bande.
- M'enfin, qu'est-ce qu'il a avoir de plus que moi ? s'énerva un autre.
- Euh... Excusez-moi ! intervient timidement William.
- Je reviendrais ! cria-t-il avant de s'en aller.
Fin du flashback
Ce garçon ne faisait pas partie de la team, et pourtant connut la signification de la Field. Toute la team en fut stupéfaite.
- M... M... Maxime Willow ! bégaya Kilian, puis reprenant un air sérieux : D'où tiens-tu ce secret ?
- Hé bien, quelqu'un me l'a dit ! répondit Willow lentement.
- Qui est-ce ?
William était dans sa chambre, il n'arriva point à dormir, du moins, cela devait faire un bout de temps qu'il était assis sur son lit, immobile, et toujours pensif, jusqu'au moment où quelqu'un toqua à la porte. William leva son regard et Jimmy apparut en ouvrant la porte.
- William. Ecoutes, je suis désolé de t'avoir mal pris au sérieux pour la bête, avoua-t-il. Et tu avais raison à cent pour cent : il faut rentrer à la maison.
Ah... Enfin... Je croyais l'avoir perdu...
- Enfin.. Du moins, moi j'y suis déjà, mais, tu n'auras pas cette chance !
- Hein ?
Derrière Jimmy apparut la Team Field.
- Alors comme ça on avait promit de ne rien révéler sur la signification de la Field ? Hein ? demanda Kilian.
- Tu étais censé garder ta promesse ! rajouta Jimmy.
- Mais je n'ai rien dit ! Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
- Arrêtes avec tes histoires ! On l'sait qu'c'est toi qui l'a révélé ! dit Kilian.
- Tu voulais me faire porter le chapeau parce que je l'ai dit, mais c'est raté ! continua Jimmy.
- Et maintenant, Maxime Willow est au courant ! révéla Chloé.
Un nouveau cri surgit pas très loin, tout le groupe se précipita alors vers le lieu : c'était Rachna, face à l'une des portes des dortoirs des garçons, Chloé était la première à jeter un coup d'oeil :
- Oh non ! Matt ! Tim ! s’écria Kilian
Le groupe vit les deux corps déchiquetés. Les membres lacérés, mais aucune partie des deux corps n'a été dévorée.
La créature ne semblait pas avoir faim... Mais alors : pourquoi les avoir tués ?
- Tu devrais t'en aller. dit Kilian. Va-t-en ! Et que l'on ne te revois plus sur cette île ! Tu n'es plus le bienvenu ! Retournes dans la forêt d'où tu viens, et ne reviens plus !
William se sentit trahi... Il était persuadé de n'avoir rien fait... Et tout le monde le croit démoniaque... Soit, mais devoir repartir dans la forêt, parce qu'il doit quitter l'île pour toujours, c'est lui demander d'aller vers la mort.
- Jimmy ! Aide-moi ! murmura William.
- Désolé... Il ne fallait t'en prendre qu'à toi-même.
- Mais je n'ai absolument rien fait ! insista William. Jimmy, toi au moins tu me crois ? Hein ?... N'est-ce pas ? demanda-t-il en espérant une affirmation de la part de Jimmy.
Mais Jimmy n'acquiesça point du tout, et l'espoir que William tenait sur Jimmy se dissipa peu à peu. Il finit donc par se retourner et partir, lentement... très lentement. Et derrière lui, on entendit la voix de Chloé :
- Hé regardez sur le mur !
En effet, sur le mur y était écrit "La team se réduira."
- Ca veut dire qu'on va tous aussi y passer ? paniqua Chloé.
- Oh mon dieu...
William était dans le parc, et regarda les arbres de la forêt.
- Alors ? On n'a pas le courage d'y entrer de nouveau ? demanda Louysa.
- Encore toi ! prononça William après un soupir.
Il se retourna pour lui dire :
- Ecoutes ! Je sais que tu crois que je suis du côté de ce loup-garou, mais tu t'trompes !
- Loup-garou ? s'étonna Louysa. Pas super original comme type de monstre pour une créature aussi puissante ! J'avoue, il s'est bien passé des choses étranges depuis que tu es venu ici.
- Mais puisque je te dis que ce n'est pas moi !
- Attends... Je n'ai pas dit que c'était toi ! Maintenant, je suis certaine que ce n'est plus toi, vu que Tim et Matt ont été tués. On ne tue pas sans raison...
[ Dernière modification par kerberos le 08 fév 2010 à 21h55 ]
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kerberos Hors Ligne Membre Inactif depuis le 05/08/2012 Grade : [Kuriboh] Echanges 100 % (9) Inscrit le 13/04/2005 553 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts | Envoyé par kerberos le Mardi 09 Février 2010 à 13:21
Chapitre IX : Vérité
- ... On ne tue pas sans raison ! Et le jour où tu es venu, Stigit venait à peine d'intégrer la team.
- Quel rapport ? demanda William en fronçant un sourcil
- Jusqu'à ce jour, nous n'avions jamais eu d'apparition de la créature, et nous n'avions jamais eu de touristes ! Et pour quelle raison aurais-tu tué Tim et Matt ? Non, il est bien évident que ce n'est plus toi. A mon avis c'est quelqu'un qui a une dent contre la team, et pour moi le suspect bien récent est Maxime Willow.
- Et pourquoi lui ?
- Il vient juste de nous révéler la signification de Field, il ne pouvait pas entrer dans la team parce qu'elle était complète. Ca lui aurait bien arrangé ses affaires si l'un de nous disparaissait, et comme ton ami Jimmy vient d'intégrer la team, et que, d'après la règle, aucune personne externe ne peut l'intégrer, il pourrait très bien se venger de la bande.
- Et bien alors pourquoi tu me le dis à moi et pas aux autres avant ?
- Déjà, ton ami Jimmy est concerné, répondit Louysa. Il fait à présent partie intégrante de la team, il risque aussi sa vie. Et puis, à moi toute seule, je ne pourrais pas tous les convaincre de cette idée.
- Tu veux que je t'aide à les convaincre ? demanda William.
- Et bien non, ce n'est plus possible ! Tu n'es plus le bienvenu ici. Mais par contre, si tu pouvais m'aider à mettre Maxime hors d'état de nuire, ce serait bien. J'ai bien vu l'état de ta chambre avant de venir te parler, et finalement, si tu as bien vu le mythique livre d'Okoena, tu es celui qui détient le plus d'informations à ce sujet.
- Mais je n'ai pu lire que la première page, les autres étaient invisibles parce que ma transformation n'a pas encore été aboutie ! Ce livre nous transformerait en loup-garou !
- Ah, c'est de là que tu sors cette hypothèse de loup-garou ! s'étonna Louysa. Bon, d'accord, au moins c'est une information. Qu'as-tu su d'autre de ce livre ?
- Euh... Rien sur la bête, si ce n'est qu'il existe un terrain dans la forêt qui détient tous les secrets que veux faire partager Okoena, mais il est protégé par tant de pièges qui lui ont été enseignés par le dernier...
- Passager ! compléta Louysa. Oui, on avait entendu parler de cela, qu'il existait un Passager venu d'un autre monde qui était venu ici, mais c'était tellement ancien. Et on a bien cru que vous étiez également le Passager, sauf que vous étiez deux !
- Oui bon, abrégea William. Si Maxime est la bête meurtrière, il faut agir et vite, je n'ai pas envie que Jimmy soit une de ses victimes.
- Aucun autre, évidemment ! rajouta-t-elle. Et que proposes-tu ?
- Il y a une bibliothèque dans l'école non ? Tu ne peux pas faire des recherches sur les loup-garous pour savoir comment les vaincre ? demanda William.
- Pour commencer, ce serait déjà bien. Et toi ?
- Bah... Moi, faudra que je reste dans la forêt...
- D'accord. Prends garde à toi, souhaita-t-elle.
Jimmy suivit la team, et posa sans cesse des questions :
- Alors ? On n'est pas censé aller en cours ? demanda-t-il.
- Non, pas cette fois. répondit le leader déterminé. La team ne doit en aucun cas disparaître. C'est le symbole de l'île de la Sagesse.
- Alors pourquoi ne pas recruter d'autres membres ?
- Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de population ? Non, l'île de la Sagesse n'est pas faite pour ça. Il faut trouver la bête coûte que coûte. Un intrus est parmi nous...
- Comment tu le sais ? demanda Jimmy.
- Comment une créature peut différencier un innocent de la team ? On devrait fouiller leur chambre.
- Tu as un mandat ?
- Qu'est-ce qu'un mandat ? demanda Kilian.
- Non laisse, abandonna Jimmy.
Kilian s'arrêta pour attendre tout le groupe à l'arrière :
- Bien, écoutez-moi tous ! Nous allons nous séparer en deux groupes de trois et deux, et nous allons fouiller chaque chambre. Tout indice est bon à prendre : poils, griffes, ou je ne sais quoi...
- La chambre de William n'a pas été saccagée ? demanda Fatid.
- C'est lui le monstre ? demanda alors Rachna.
- Non, tel que je le connais, il est comme moi ! protégea Jimmy. Ce n'est pas un monstre, c'est juste un stupide qui a révélé la signification de la Field, rien d'autre. Mais si sa chambre a été saccagée... alors il est bien possible qu'il est entré en contact avec elle ! s'exclama Jimmy.
Il se mit alors à courir vers la chambre de William et cria :
- Je fonce dans sa chambre, fouillez les autres !
- Bien, les filles, fouillez votre dortoir, nous fouillons celui-ci, dit Kilian.
Louysa entra sans difficulté dans la bibliothèque : personne en vue, mais vu l'emploi du temps, la prochaine classe, devrait arriver durant la prochaine heure. Elle put commencer à faire des recherches. Elle inspecta toutes les rangées de livres sur chaque étagère, rangée par rangée. Lentement et plus qu'attentive, elle finit par trouver un livre intéressant : le livre des mythes. Elle se mit alors à une table, et commença à le feuilleter, jusqu'à tomber sur celle du loup-garou.
- Ah ! Super !
Louysa descendit rapidement les lignes et trouva cet extrait :
"Le loup-garou possède de nombreuses choses hors du commun : puissance musculaire, agilité, ruse et férocité. Il chasse et attaque sans merci ses victimes pour les dévorer, ne contrôlant plus ses faits et gestes, et pouvant tuer de nombreuses victimes en une seule nuit. Les gens se sont mis à chasser les loups, s’en protégeant avec de l'eau bénite et les tuant avec une balle en argent ou avec des pieux d'argent. L'exorcisme reste une autre façon de chasser l’esprit démoniaque qui a pris possession du corps du malheureux maudit et ainsi peut-être de lui sauver la vie.
Pour survivre à coup sûr, il faut le toucher en plein cœur et la balle (obligatoirement en argent) doit y rester. Si l’on veut y parvenir avec une lance ou un pieu (il faut transpercer son cœur), il faut que la lame soit entièrement en argent et bénie au nom du saint des chasseurs. Les loups garous sont affaiblis par certains métaux."
- C'est-ce qu'il me faut ! Il faut retrouver William ! murmura Louysa.
Mais au moment de se lever, quelqu'un lui frappa à la tête et l'assomma.
Les filles inspectèrent une des chambre des filles, elles n'étaient pas nerveuses, ni paniquées, mais elles étaient préoccupées !
- Dis, tu crois, toi, que l'un de nous est réellement la créature ? demanda Rachna.
- Je n'en sais rien. Mais comme le pense Kilian, il vaudrait mieux vérifier pour en être sûrs.
- Mais pourquoi l'on nous en voudrait ? On n'a rien fait de mal !
- A mon avis, on a bien du y faire quelque chose pour que ça se passe comme ça, répondit vaguement Chloé. Rien dans la salle de bains, et toi ?
- De même ! Oh mon dieu... Je n'ai vraiment pas envie de finir comme Tim et Matt... C'est affreux !
- Moi non plus, mais il ne faut pas perdre tout son sang froid. Il faut arrêter la créature avant qu'elle ne refasse de nouveaux dégâts il en va de l’île de la Sagesse, nous la représentons et si nous sommes effrayés, alors c’est toute la population de l’île qui est prise de panique.
Jimmy regarda, les yeux ronds, la chambre de William. Saccagée comme elle était, on aurait dit que William n'aurait pas pu survivre. Et pourtant, si ! Il est encore vivant... A moins que la bête ne soit apparue durant son absence... Jimmy se mit alors à farfouiller la chambre dans tous les recoins. Des traces de griffures, des murs lacérés, toujours des griffures, et encore, et encore des griffures. Jimmy repassa deux, trois, quatre fois les mêmes meubles, les mêmes objets : mais hélas, William n'avait rien à cacher, Jimmy ne trouva rien de rien.
Les enfants d'une classe rentrèrent dans la bibliothèque. On entendit alors une voix :
- Regardes ! Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda l’un
- AAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHH ! hurla le professeur
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kerberos Hors Ligne Membre Inactif depuis le 05/08/2012 Grade : [Kuriboh] Echanges 100 % (9) Inscrit le 13/04/2005 553 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts | Envoyé par kerberos le Mardi 09 Février 2010 à 22:21
Chapitre X : L'appel du loup-garou
- Hé ! appela Fatid. Viens voir ce que j'ai trouvé !
- Ah enfin quelque chose d'intéressant, dit Kilian l'air satisfait.
Kilian se dirigea alors vers Fatid, et découvrit le tiroir assez vieux de la table de travail, le regard curieux, ils découvrirent un livre bleu, avec comme titre : O's F.
- Ca ne te rappelle pas quelque chose ce titre ? demanda Fatid.
- Non, il ne me rappelle rien, par contre, regardes le symbole formé par les pages entassées.
En effet, Kilian a une très bonne vision en ce qui concernait ce livre : sur le blanc des pages, l'on voyait tout de même un symbole qui ne se forme que quand le livre est fermé. Alors que d'habitude tout lecteur ouvre le livre et le lit sans même regarder le genre de "tampon".
- Il forme le symbole de la femme de Field. reprit Kilian.
- Tu crois que...
Quelqu'un ouvrit la porte : c'était Jimmy et le bibliothécaire.
- Hé mais... s’étonna Kilian. Qu'est-ce que...
- Le nouvel élève m'a dit que vous étiez ici ! répondit le bibliothécaire.
- Jimmy ! Qu'est-ce qui se passe ? demanda le leader
- Louysa est décédée ! annonça Jimmy. Toute la bibliothèque a été saccagée, renversée, la bête est passée là-bas, comme la chambre de William.
- Fatid, va chercher les filles. ordonna Kilian. Jimmy, tu restes avec moi, ah, et Vallon, tu tombes bien. Viens voir, on a trouvé un livre, mais il ne semble pas être édité par la bibliothèque. Tu peux me dire ce que c'est ?
- On est dans quelle chambre ? demanda Jimmy.
- Celle de Maxime Willow.
Vallon, le bibliothécaire se mit alors à avancer vers le bureau, et avant même de toucher le livre, il recula de frayeur.
- Vallon ? Il y a un problème ? demanda Kilian. Qu'est-ce que c'est ?
- C'est un livre du symbole d'Okoena. Il est sacré, et il existe deux sortes de livres de ce symbole, le premier s'abîme à chaque contact.
- Vu son état ça m'étonnerait que ce livre s'abîme, et l'autre sorte ?
- Il est démoniaque, et de la sorcellerie vise à protéger quiconque souhaitera toucher le livre.
- Quoi ? s'étonna Kilian.
- De la sorcellerie ! Oh c'est super ! s'exclama Jimmy qui se précipita directement vers le livre.
- Non, Jimmy ! cria Kilian.
Mais Jimmy prit directement contact du livre en le prenant par les mains. Horrifiés, Kilian et Vallon ne surent pas vraiment à quoi s'attendre.
- Mais non... Si ce livre était aussi monstrueux que ça, Maxime Willow serait p'tet déjà désintégré à l'heure qu'il est ! rassura Jimmy tout en ouvrant le livre à l'endroit du marque-page. Bah... Y a rien écrit !
Surprit, Kilian s'approcha de Jimmy afin de regarder les pages lui aussi. Vallon quant à lui, fut tellement terrorisé à l'idée de se faire massacrer par le livre une fois ouvert, qu'il s'enfuit.
- Ah ouais, t'as raison. Il n'y a rien ! remarqua Kilian
- Qui sait s'il est écrit par une encre invisible. Mais j'sais pas comment faire déjà, j'm'en souviens plus... Y a que William qui s'y connaît en petits secrets. L'ennui c'est qu'il est dans la forêt.
Fatid, Chloé et Rachna apparurent :
- Alors ? Qu'est-ce qu'on fait ? demanda Chloé.
- On file retrouver William avant la tombée de la nuit ! La créature aura nettement avantage si l'on ne se dépêche pas.
- Et le reste des chambres ? demanda Fatid.
- Pas maintenant, Maxime Willow a bien des raisons de s'en prendre à nous, et comme ce livre est dans sa chambre, il ne vaut mieux pas traîner.
- Et les autres habitants ? demanda Rachna.
- Il ne faut pas les faire paniquer, et je vous rappelle que le temps nous est compté !
La team courait dehors à une folle allure, Jimmy détient le livre dans ses mains. Mais anormalement, plus ils se rapprochèrent de la forêt, et plus le ciel devient de plus en plus sombre.
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Chloé.
- Et si le livre qu'on emmenait était bien démoniaque hein ? demanda la seconde fille.
- Non, à mon avis, on est tombé dans le mille, et la créature ne semble pas apprécier ! répondit Kilian.
- Tu crois que la créature est aussi puissante pour modifier le temps ? demanda Fatid.
- Je n'en ai aucune idée, je ne peux rien te dire Fatid ! Jimmy, tu sais où tu vas ?
- T'inquiètes ! J'ai un instinct infaillible ! WILLIAM ! cria Jimmy. WILLIAM !
Pas très loin, William attendit le retour de Louysa.
- Elle en met du temps...
- WILLIAM ! appela Jimmy.
- Oh non... dites-moi qu'je rêve... Qu'est-ce que j'ai fais pour mériter ça !? râla-t-il avant de commencer à fuir.
- NON WILLIAM, REVIENS ! ON A BESOIN DE TOI !
Ah... Ca c'est une première... On a besoin de moi, et dire qu'au départ ils avaient bien l'air de pouvoir se débrouiller seuls. Pfiou...
William se retourna lentement, et attendit la venue de Jimmy et du reste de la Team.
- Qu'est-ce que tu veux ? demanda William lassé de devoir subir tout ces problèmes.
- On sait que ce n’est pas toi qui les as tués, donc je tiens à m’en excuser personnellement ! Mais là on a besoin de toi : je ne me souviens plus comment on lit des messages invisibles à l'oeil nu ! répondit Jimmy.
- Euh... Ca dépend de quel genre de message codé !
- Regardes ça, et dis-moi ce qu'il faut faire ! dit Jimmy tout en tendant le livre à la page indiquée.
William contempla le livre, et vit des caractères : la page était remplie.
Il se fout d'moi là ou... ? Mais... Qu'est-ce...
- Mais attends c'est écrit ! Qu'est-ce que tu racontes ? Et où as-tu retrouvé le livre d'Okoena ?
- Le livre d'Okoena ? demanda Jimmy.
- Le livre d'Okoena !!! s'exclama tout le groupe en choeur.
- Oui, celui qui a été volé dans ma chambre ! Le "mythique" livre qui n'aurait jamais existé, comme le dit Louysa ! Hé bien il existe !
- Louysa ? demanda Chloé. Elle t'en a parlé quand ça ?
- Euh... Ce matin...
- Oh non, voilà pourquoi elle a été tuée ! s'exclama Fatid.
- Quoi ? La créature l'a tuée ? s'exclama William. Et dire qu'elle devait faire une recherche sur les loup-garous !
- Ca existe pas les loups-garous ! rappela Jimmy.
- Pas plus que les créatures et Okoena !
- Elle t'a dis autre chose ? demanda Kilian.
- Bah, au départ, elle a bien cru que j'étais le meurtrier de Maxime, jusqu'à la mort de deux d'entre vous, pour lui laisser penser que ça soit l'autre Maxime en vue de ses raisons à vous en vouloir !
- Figures-toi que ce livre, on l'a retrouvé dans sa chambre ! rajouta Jimmy.
- Alors on est à cent pour cent sûrs que c'est lui ! conclut Kilian.
On entendit alors un hurlement de chien errant.
- Y a jamais eu de chiens ici... Non ? demanda Jimmy.
- C'est pas un hurlement de chien, Jimmy, c'est le loup-garou ! répondit son ami
- Maxime ! s’exclama le leader
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kerberos Hors Ligne Membre Inactif depuis le 05/08/2012 Grade : [Kuriboh] Echanges 100 % (9) Inscrit le 13/04/2005 553 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts | Envoyé par kerberos le Mercredi 10 Février 2010 à 21:01
Voilà le chapitre qui clos cet épisode !
Chapitre XI : Séparation
- Les filles, allez chercher des torches ! Nous en aurions besoin ! ordonna Kilian. On va créer des pièges.
- Ca ne sert à rien ! dit William. Les loup-garous sont rapides, et si Maxime a tué Louysa, c'est parce qu'elle était en train de faire des recherches à la bibliothèque afin de savoir comment en venir à bout.
Mais les filles furent déjà parties sous les ordres, et Jimmy tenait encore le livre dans ses mains.
- Jimmy, fais voir ce livre ! proposa William. Y devrait y avoir écrit quelque chose normalement...
- Mouais... De toutes façons y a que toi qui voit c'qui est écrit, d'ailleurs... je me demande comment !
- Bon, qui va à la bibliothèque ? demanda Fatid.
- Fatid, Jimmy, allez-y ! ordonna Kilian.
- Pourquoi je ne peux pas rester ? demanda Jimmy.
- Parce qu'il ne faut pas laisser Fatid seul, William est le seul qui peut lire ce livre et qui s'y connaît un peu sur Maxime. Et je suis obligé de rester ici, veiller sur les filles au cas où elles reviennent.
- Allez viens, il ne faut pas perdre de temps ! précipita Fatid en emmenant Jimmy avec lui.
William lâcha subitement le livre sur le sol, et posa ses mains contre ses tempes.
- ARGH ! grogna William sous les yeux ahuris de Kilian.
- Hé, William ! Qu'est-ce qu'il y a ? Ca ne va pas ? Allez, c'est pas l'moment d'avoir des maux de tête.
Mais William n'écouta pas, et commença à enrager de plus en plus. Petit à petit, sa peau devint sombre, et de longs poils poussèrent, même la tête sembla changer.
- C'est... hingh... la transform...mation !... hyh.
Arrivés à la bibliothèque, Fatid et Jimmy eurent les yeux ronds : comment trouver un livre mentionnant les loups-garous dans un tel désastre ? Déjà que chercher un livre dans une simple bibliothèque bien rangée était assez compliqué et mettait un peu de temps, les garçons n'imaginèrent point le temps qu'ils vont mettre à trouver ces informations.
- Oh la vache ! On va jamais y arriver ! commenta Jimmy.
- Quoiqu'il en soit, il faut agir et vite, Kilian, ton ami, et les filles sont encore dans la forêt, et ne peuvent rien contre Maxime si nous ne trouvons pas ces informations.
En plein milieu de sa transformation, William chercha à bouger ses bras, afin de tourner les pages du livre vers la page 5, et de montrer les méfaits du livre d'Okoena. Et pendant que Kilian se précipita lire la page sans vouloir toucher le livre, William souffra de sa mutation. Quelques instants plus tard, Kilian sembla terrorisé au fur et à mesure qu'il lisit.
- Oh là là ! Mais qu'est-ce que c'est que ce livre ? murmura Kilian.
- RRRHHH !!! grogna la nouvelle bête qu'est William.
Les yeux jaunes, les vêtements à moitié déchirés par la grosseur des membres du corps, un museau, des poils noirs, et de longues griffes : tel l'aspect de la transformation. Les filles arrivèrent les torches dans les mains qu'elles viennent d'allumer, et alors qu'elles étaient en train de parler entre elles, Kilian les appela :
- Ah vous voilà ! les interpella-t-il
- AAAAAHHHHHH ! hurlèrent les filles en voyant William qu'elles méconnaissaient.
- Attendez ! rappela Kilian.
Mais elles lâchèrent les torches et voulurent s'enfuir, une autre bête surgit non loin de là, et captura Rachna tout en frappant Chloé à terre.
- NOOON ! cria Kilian tout en courant vers Chloé.
Kilian ramassa l'une des torches encore enflammée afin de se préparer à n'importe quel assaut de la créature.
- Oh non Chloé, Chloé ça va ? s'inquiéta Kilian.
- Oh, oui, ça va ! répondit-elle l'air sonnée.
On entendit un nouveau grognement très proche du loup-garou : Kilian se retourna, et vit que la créature était à quelques mètres de lui : le corps de Rachna plein de sang gisait à terre : à première vue, elle n'a pas survécu ! La bête resta immobile un moment, et Kilian se demanda si Maxime attendit quelque chose de lui.
- Maxime ! Je sais que c'est toi ! Et tu devrais avoir honte de vouloir trahir la communauté !
Mais la bête ne réagit pas, elle grogna de plus en plus, et avança d'une patte. Paniqué, Kilian se mit à brandir sa torche vers la bête.
- Ne t'approches pas, tu m'entends ? Va-t-en ! Ouste ! Dégage !
A ces mots, Kilian avança vers la bête, la torche bougeant de droite à gauche, mais apparemment la bête n'attendit que ça ! Et au moment où Kilian fit un faux mouvement, la bête frappa le bras de Kilian, qui lâcha la torche sous la douleur. Le loup-garou n’en eut point fini, et compta frapper une seconde fois, mais une autre bête surgit et protégea Kilian.
- William ! murmura Kilian.
Et alors que Kilian regarda les deux créatures s'affronter, Chloé se releva et fit un regard devant elle, elle aperçut le cadavre qu’elle reconnut avec les vêtements :
- Rachna... sanglota-t-elle.
Les créatures enchaînèrent des coups par-ci par-là, comme des bêtes assoiffées de chair et de sang. Souhaitant frapper à milles poings son double. C'est alors qu'au bout de plus de dix minutes, Jimmy apparut non loin :
- HEY ! appella Jimmy.
Les deux garçons revinrent, Fatid, un bouquin dans les mains et Jimmy muni d'un géant couteau de cuisine.
- Vous avez trouvé une solution ? demanda Kilian
- Ouais ! C'est dans la poche ! répondit Jimmy. Où sont Rachna et William ?
- Hé ! Y a deux loup-garous ! remarqua Fatid affolé.
- William s'est transformé lui aussi ! répondit Kilian. Et il est assez fort pour le contenir, mais j'crois qu'il est en mauvaise posture, vu qu'ils sont tous deux méconnaissables !
- Fatid, occupes-toi de la façon de vaincre Maxime, dit Jimmy tout en s'avançant vers les deux bêtes.
- Mais si jamais l'on se trompe de personne ?! demanda Chloé.
- Jimmy, mais t'es dingue ! Tu vas t'faire tuer ! cria Fatid.
Jimmy avança lentement, mais sûrement, près du combat, et avant de parler, il se mit à se gratter un peu le dos.
- William ? appella-t-il. William ! Réponds-moi !
On vit alors que pendant que l'une des bêtes tourna sa tête vers Jimmy, alors que l'autre reprit le dessus en le griffant.
- Ca y est ! J'ai compris ! dit Kilian. Jimmy a fait en sorte que William réponde à son appel. Maintenant on sait qui est Maxime ! Alors préparez-vous !
Maxime reprit le dessus sur le combat, et William sembla risquer la défaite assurée, en d’autres termes : la mort !
- WILLIAM ! cria Jimmy les yeux ronds.
- Allez, c'est quoi le remède ? s’impatienta Kilian.
- Euh... Il faut planter ce couteau fait de métal afin de l'affaiblir. De ce trou, l'on injecte un peu d'argent dans son coeur et tout sera fini, expliqua Fatid. Enfin... D'après...
- Mais c'est trop long, paniqua le leader. William va se faire tuer, et nous n'aurions plus l'temps de...
Jimmy commença, hors du regard de ses compagnons, à muter. A prendre une nouvelle forme…
- Roooaaarrgh ! rugit-il
Kilian, Fatid et Chloé furent stupéfaits : une troisième bête était là ! Et ils ne surent point à quel moment elle est apparu. Mais cette bête se mit alors à rentrer dans le combat : et à présent, ils étaient à deux contre un.
- Jimmy ! s'exclama Kilian.
- Jimmy ? demandirent les deux autres.
- Il a touché le livre d'Okoena, et maintenant il s'est transformé ! expliqua-t-il
Mais William était trop fatigué pour tenter de reprendre le combat, et Maxime n'eut aucun mal à prendre l'avantage sur Jimmy en l'envoyant à terre.
- Jimmy ! cria Kilian en faisant glisser le couteau pas très loin de Jimmy.
Le loup-garou s'élança et atterrit sur Jimmy qui eut le temps de prendre ce couteau afin de blesser son adversaire. Maxime enragea, mais malgré la douleur, il se mit à frapper et à planter ses griffes sur Jimmy, jusqu'au point où l'occasion lui vint de porter le coup de grâce, car Jimmy fut trop faible à présent. Mais à la dernière fraction de seconde, la bête s'immobilisa : William était derrière elle, et, avec sa force, lui déboîta la tête. La tension se dissipa peu à peu, et c'est alors qu'une lumière apparut, comme une aura, William reprit rapidement sa forme humaine contrairement à Jimmy et tous virent le portail magique : il menait chez William ! L'échiquier en gros plan !
- Jimmy ! C’est… C’est chez moi ça ! s'émerveilla-t-il en enlevant le corps de la bête qui écrasait Jimmy. C'est bon, on peut rentrer à la maison ! Tout est fini, il y a un passage de sortie !
Jimmy se leva, regarda le portail qui se rapetissât à vue d'oeil, puis, décida de courir disparaître dans la forêt !
- JIMMY ! cria William.
- William, le portail va sûrement bientôt se refermer, si tu veux rentrer chez toi, il vaudrait mieux le faire maintenant ! conseilla Kilian.
- JIMMY ! REVIENS! insista le jeune garçon
- William, dépêches-toi. Tu ferais mieux d'y aller ! convainct Chloé qui n'a pas vraiment eu le temps de le connaître. Je sais que tu tiens à lui, mais là, je crois que tu as le seul moyen de t'en sortir. Si Jimmy souhaite rester ici, il sera difficile de le lui forcer ! Peut-être, un jour reviendras-tu pour le ramener dans ton monde.
- Mais…
William ne sut quoi faire, il se retourna de nouveau observer le portail : l'ouverture est presque sur le point de disparaître. William n’eut point d’autre choix. Il tourna son regard vers le fin fond de la forêt et hurla :
- Je reviendrais te chercher !
Puis fermant les yeux, William sauta à travers le portail :
- Et encore merci pour tout ! cria Kilian.
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Suprem001 Hors Ligne Membre Inactif depuis le 29/07/2010 Grade : [Kuriboh] Echanges (Aucun) Inscrit le 12/09/2009 29 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts | Envoyé par Suprem001 le Mercredi 10 Février 2010 à 21:09
C'est original ! Un jeu d'échec magique , je n'avais jamais penser à sa , j'attend un peu plus de chapitre pour comprendre véritablement l'intrigue de l'ami disparu
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A tous les Musulmans et les non-musulman de ce forum
Aid mobarak said ( bonne fete de l'Aid)
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kerberos Hors Ligne Membre Inactif depuis le 05/08/2012 Grade : [Kuriboh] Echanges 100 % (9) Inscrit le 13/04/2005 553 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts | Envoyé par kerberos le Jeudi 11 Février 2010 à 21:00
Chapitre I : Mme Wengdell
Dans la chambre, un portail s'ouvrit, et William atterrit sur le sol de telle sorte qu'on crut entendre un tremblement de terre.
- William ? appela une voix. Qu'est-ce qui se passe là-haut ?
WHAAA ! J'arrive pas à y croire ! C'est... C'est ma mère que j'entend là !
William se releva rapidement, et descendit les escaliers dans une folle allure. Il se précipita voir sa mère : elle était là, en chair et en os ! Tout comme le reste de sa famille, c'est comme si il avait voyagé dans un autre monde, et qu'en l'espace de trois jours, il ne s'est réalisé que quelques minutes ! Et après une telle frayeur vécue ces "derniers jours", William se mit aussitôt à enlacer sa mère.
- Oh maman, comme je suis content de te revoir ! dit-il soulagé.
- William ? Tu es sûr que tu vas bien ? demanda-t-elle.
Elle le prit alors sur les épaules, et l'examina un peu, et brusquement elle retira ses mains de lui :
- Mais qu'as-tu fais pour déchirer tes vêtements ? gronda-t-elle à petite voix. Et qu'est-ce que c'est que ces traces de terre et de poils un peu partout ? Qu'est-ce que vous faites là-haut ?
- Ben euh...
Mais comment lui expliquer tout ce qui vient de m'arriver il y a quelques instants ? Si ça s'trouve, elle va me faire un rendez-vous avec un médecin ou avec un psy... Et comment expliquer l'absence de Jimmy ?
- Tu me répondras après que tu te sois changé ! Je n'ai surtout pas envie que Mme Wengdell te voit dans cet état !
- Mme Wengdell ? Celle qui tient la nouvelle brocante ? demanda William.
- Oui, elle tente de faire connaissance dans le quartier, elle vient d'emménager il y a quelques t...
- Madame Koener ? demanda une voix. Auriez-vous besoin d'un coup de main ?
La mère de William, surprise par cette voix, se mit à répondre :
- Non, non, tout va bien. J'arrive !
Elle se tourna vers son fils et se mit à lui ordonner à voix basse :
- Allez, files te changer, et après présentes-toi convenablement à Mme Wengdell. Et fais en sorte de ne pas faire autant de bruits qu'avant, c'est agaçant !
- Mais depuis quand est-elle venue ? demanda William.
- Il n'y a pas longtemps ! Et si tu ne l'avais pas remarqué, c'est peut-être parce que vous faisiez beaucoup de bruits, ou que vous écoutiez une trop forte musique !
William se mit alors à remonter rapidement les escaliers, et retourna dans sa chambre : sans trouver Jimmy, à cet instant, il passa un regard sur l'échiquier.
Flashback
William avançait le pion blanc du centre de la colonne E de deux cases.
- Et...
Soudain, un grondement sourd se faisait entendre.
- Ton père s'est mit aux travaux d'intérieur ? demandait Jimmy.
- Maman ? Qu'est-ce qui s'est passé ? appelait William.
Pas de réponses, du coup, William se levait et sort de sa chambre.
- Mais attends ! dit Jimmy.
Ce dernier descendait alors les escaliers, et rejoignait son ami.
- Maman ? Papa ? Vous êtes où ? criait William.
- Mais c'est pas possible ! Ils peuvent pas disparaître comme ça sans crier ni... On devrait appeler la police ! conseillait Jimmy.
Mais William accourait vers la porte d'entrée et l'ouvrait : dehors, il n'y avait ni rues, ni maisons. Ni routes, ni trottoirs, en revanche, il y avait plein de jeunes près des tables. William et Jimmy exploraient alors aux alentours, comme s'ils ne connaissaient point le lieu.
- C'est bizarre... C'était pas comme ça quand j'étais venu ! Il n'y avait pas de travaux non plus ! Et sont passés où tes voisins ? s'étonnait Jimmy.
Fin du flashback
Qui sait ? C'est peut-être ce jeu qui a causé la disparition de Jimmy... Mais comment le rejoindre de nouveau ?
William se mit à s'accroupir face à l'échiquier, et l'examina quelques instants. Il voulut alors replacer le pion tel qu'il était avant, mais sans pouvoir le bouger d'un pouce.
Ah... Ca bouge pas !
- William, dépêches-toi de descendre s'il te plaît ! appela sa mère.
- J'arrive ! répondit William.
Et dans la précipitation, sans se préoccuper du sort de Jimmy, William se mit à choisir ses vêtements.
Quelques instants plus tard, William descendit dans la salle à manger, et vit toute sa famille réunie autour de Mme Wengdell.
- ...mais il ne faut pas ! insista Mme Koener.
Elle vit alors William rentrer dans la salle, et se mit à le présenter :
- Ah le voilà ! reprit-elle. Voici William, mon fils. Il est le dernier de la famille !
- Bonjour... dit timidement William.
- Bonjour William. Je t'ai déjà vu venir dans ma boutique, pas vrai ?
Sa mère fut surprise de n'avoir pas été au courant de la rencontre entre William et Mme Wengdell, et elle en était curieuse de savoir comment s'était passé cette visite.
- Ah ? s'étonna sa mère. Il ne m'en a jamais parlé !
- Oh, mais il était venu juste cet après-midi, je ne savais pas qu'il faisait partie de votre famille, remarqua la vendeuse.
Mais soudain, son téléphone portable sonna.
- Allô oui ? Attends chérie, j'arrive tout de suite !
Mme Wengdell éteignit son portable et se mit à se lever avec ses affaires.
- Oh écoutez, je suis désolée, je dois m'en aller, ma fille a un problème à la brocante. Ravie d'avoir fait votre connaissance !
Elle se tourna alors vers William et ajouta :
- C'est dommage que nous n'avions pas parlé ensemble, une prochaine fois sans doute !
Mais la mère de William intervient :
- Il pourrait vous raccompagner sur votre chemin du retour, proposa-t-elle. A moins que tu sois occupé William.
- Euh... d'accord ! bredouilla William
Hors de la maison, William suivit Mme Wengdell.
- Alors comme ça on a directement commencé à jouer ? demanda-t-elle.
- Hein ?
- Ne fais pas semblant. L'esprit de Okoena est venue me communiquer, il y a peu de temps.
- Vous connaissez Okoena ? Alors c'est... c'était bien réel ?
- Oh, j'avoue, la première fois, j'ai été surprise moi aussi. A croire que j'étais la première personne à avoir voyagé sur l'île de la Sagesse.
- La première personne ? Vous êtes le Passager ? demanda William.
- Là-bas, il me semble que oui. C'est bien dommage qu'elle soit décédée, elle protégeait bien son peuple...
- J'ai perdu mon meilleur ami : Jimmy, là-bas ! Comment faire pour accéder de nouveau à cette île ? précipita William.
- Oh, ça va être long comme chemin, prétendit Mme Wengdell.
- Oh, s'il vous plaît, dites-le moi ! Comment je vais faire pour expliquer la disparition de Jimmy ?
- Il faut que tu termines la partie que tu viens de commencer ! E...
- D'accord, merci !
William se mit alors à grandes enjambées vers sa maison.
- Mais attends ! appela la femme. Je ne t'ai pas tout dit, il faudra que tu repartes sur le même coup !
Mais c'était trop tard, William avait hâte de retrouver et de libérer Jimmy.
Il faut que je fasse vite ! Le temps m'est compté !
Je m’appelle : William Koener, et il m'est arrivé une mauvaise aventure. En allant dans une brocante, j'ai acheté un échiquier. Mais il n'est pas comme les autres, chaque coup, chaque pièce, chaque case ouvre un portail menant à des univers parallèles et fantaisistes. En présentant ce jeu à mon meilleur ami, je l’ai perdu dans l’un de ces mondes. Il faut que je le retrouve ! Et pour ça, il me faut finir le jeu, mais la partie est loin de toucher à sa fin…
Episode 2/ e5 : Coupez le nez de Pinocchio
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kerberos Hors Ligne Membre Inactif depuis le 05/08/2012 Grade : [Kuriboh] Echanges 100 % (9) Inscrit le 13/04/2005 553 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts | Envoyé par kerberos le Jeudi 11 Février 2010 à 22:33
Chapitre II : Rose Sorent
Alors la seule partie la plus rapide que je connaisse est le coup du berger...
Face à l'échiquier, William bougea alors la pièce noire opposée de celle qu'il avait jouée, et un vortex entoura William à ses pieds, et le fit glisser d'une longueur indéfinissable.
- AAAAHHHH !!!!!! cria William dans la chute.
On ne sait à quel endroit William a pu être envoyé, il tomba droit sur un lit. Et en se relevant, il regarda à droite, à gauche : personne ! Il se trouva dans une salle totalement blanche, et très rares étaient les meubles de couleur. Atteint d'une curiosité, William sortit du lit afin de se diriger vers la seule porte de sortie.
Qui sait si je me trouve dans un lieu mis en quarantaine... Le lieu dit des anges peut-être ? Ou des morts...
La porte à moitié ouverte, William découvrit alors où il se trouvait : dans un hôpital ! Plein de corps amputés et de souffrants quasi-moisis, et même du linge plongé dans le sang.
Dans le mille... enfin... à moitié ! Malades en quarantaine, certains morts et vers le paradis dûs à une sacré guerre... Mais... à quelle époque sommes-nous ?
- William ! appela une voix. Que fais-tu ici ?
William se retourna, et dévisagea le profil de l'infirmière assez familier.
- Madame Wengdell ? Mais...
- Retournes dans la chambre de réhabilitation, tu n'as pas encore passé l'exa-vaccin de la journée ! ordonna-t-elle
- Mais... Que faites-vous ici ? demanda-t-il
- Hé bien je viens aider ces patients qui souffrent du mensonge. Il faut bien qu'on les soigne, non ?
Derrière elle, William vit qu'on transporta Jimmy sur un lit : il était en pleine forme, mais était ligoté, et n'arrêtait pas de gigoter dans tous les sens.
- Hé ! Mais lâchez-moi ! Libérez-moi ! cria Jimmy.
- Oh non ! Jimmy ! s'écria William tout en courant vers lui.
- William ! Aide-moi s'il te plaît ! cria son ami.
Mais l'infirmière Wengdell lui retint par le bras :
- Oh comme je suis navrée pour toi, William. J'espère qu'il s'en sortira très vite ! Tu devrais passer l'exa-vaccin, cet endroit est très contagieux, le mensonge est la nouvelle sorte de peste ici, elle atteint de plus en plus de monde !
- Mais... Jimmy, qu'est-ce qu'il a ? Pourquoi ils l'emmènent ?
- Il a aussi été atteint du mensonge ! répond-elle à voix grave. Mais ne t'inquiètes pas, tout se passera bien ! Tu le reverras bientôt, allez, suis-moi ! dit-elle tout en l'emmenant hors de cette salle.
- Voilà, c'est ici ! dit-elle en ouvrant la porte.
- Mais, qu'est-ce que c'est que cet exa-vaccin ? demanda William. Je l'ai déjà passé y a trois ans, je ne devrais pas le passer avant l'année prochaine ! C'est insensé !
Mais l'infirmière ne l'écouta pas, elle se mit à crier sur une fille :
- Rose ! Honte à notre famille ! Tu n'es pas sensée écrire sur le mur ! C'est malpoli, tu n'imagines pas quelles conséquences cela pourrait avoir sur toi ?
- Mais mmamaaaannnnnn eeeeuhhh !!! répondit la fille concernée.
- Si tu rates l'exa-vaccin, tu n'es plus ma fille ! C'est compris ? Il faut que tu sois forte, ne laisse pas ces maladies contagieuses t'envahir ! ordonna Mme Wengdell d'une voix ferme.
Mme Wengdell a une fille ? Whaaa, punaise, comme elle est... jolie. Mais son comportement de petite gosse... Houlà, ça lui va pas avec son profil... Mais qu'est-ce qui se passe ici ?
- Bon, reprit-elle. Tu restes bien ici, et tu n'en sors pas, c'est bien compris ? rappela-elle en s'adressant à William.
- Euh... Oui...
Même si j'sais pas vraiment à quoi m'attendre... Au moins, Rose va m'tenir compagnie.
Mme Wengdell claqua la porte, et Rose reprit alors ses activités, et comme une petite fillette : une petite jupette n'est pas de trop pour déstabiliser William.
Euh... Finalement, c'est p'tet pas une bonne idée...
William se mit à s'asseoir sur une chaise, et n'avait rien à faire afin de s'occuper : pas de magazines, pas d'écran : rien. Rose bougea d'un côté, de l'autre, se pencha plus ou moins vers un sens. Et n'ayant rien à faire, petit à petit, William se mit à la contempler, d'un oeil, puis des deux, d'un air rêveur et absorbé : le temps se fit long. Rose, consciente qu'il la regardait, se mit alors à s'approcher de lui, curieuse elle aussi.
On dirait qu'elle n'a jamais vu de garçon comme moi... Ou alors... c'est qu'elle a... une case en m...
Rose se mit alors à le renifler de la tête, et William ne sut point comment réagir. Petit à petit, elle le renifla de haut en bas.
- Euh... R... R... R... Ro...
La jeune fille arrêta ses mouvements, leva la tête, et le regarda des yeux ronds.
- Ro... R... R... balbutia William.
- RRRRROOOOOAAARRRRHHHH !!!! rugit Rose face à lui.
- R... AAAaaahhh... s'effraya William.
Rose se mit alors à sourire.
On dirait qu'elle soit contente d'avoir rugit... Mais pourquoi... ? J'lui ai pas fait de jeu comme avec les enfants à ce que j'sache... à moins que... j'ai trop essayé de prononcer son nom en vain... Bon dieu... On n'est que deux patients à attendre dans cette salle, et cela fait depuis un bout de temps qu'aucun de nous deux n'a été appelé. Mais qu'est-ce qui se passe ? Je me demands si le mieux est de passer l'exa-vaccin mystérieux, ou de rester encore une seconde avec elle...
Rose toujours aussi curieuse par William, se mit alors à le tâtonner à la tête, et comme elle l'a reniflé, elle voulut alors le tâtonner de haut en bas. Soudain, alors qu'elle était près du nombril, la porte s'ouvrit :
- Rose Sorent ! appela le vieil homme en blouse blanche.
Ouf... Bah au moins j'ai eu chaud... Elle allait me tâtonner l'entre-jambe.
- NA ! cria-t-elle en s'accrochant à William.
- Ou...Ou....Ouh... souffla William pris d'une terrible douleur, tellement elle s'était serrée à lui.
Le vieil homme se mit à venir, une seringue à la main.
- Attention Rose, retire tes mains de ce garçon immédiatement ! prévient-il
Ouïe... Elle a de la force... Punaise comme elle serre encore plus... C'est pas un médecin qu'il me faut là, c'est d'une pince pour déserrer ses mains...
- Rose, vient ici tout de suite, ou sinon tu sais ce que tu vas avoir... rappela le vieil homme.
- NA !
Soudain, il se mit alors à planter la seringue dans le dos de Rose, il était tellement vif que William en était terrorisé !
Il aurait pu la tuer avec ça... Et en plus ça doit faire terriblement mal !!
La jeune fille s'écroula à terre, et lâcha William, elle fut alors transportée dans la salle, laissant William seul en attente.
En espérant que je n'aurais pas un coup tel que celui que j'viens de voir...
L'autre porte s'ouvrit :
- William ! Tu vas bien ? s'inquiéta une voix.
- Maman ? s'étonna William.
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